SAVOIE Chantier sous contraintes au tunnel de l’Epine

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Mis en service en 1974, sur l’A43 entre Lyon et Chambéry, le tunnel de l’Epine, long de 3,2 km, ne répondait plus aux normes (*). AREA, maître d’ouvrage, engage un ambitieux programme de travaux de 30 millions d’euros sur le tube nord. Le tube sud, plus récent, car mis en service en 1991 pour les Jeux olympiques d’Albertville, sera traité ultérieurement. AREA profite des travaux de sécurisation entre les deux tubes – doublement des niches de sécurité, aménagement des by-pass (issues de secours pour les piétons et pour les véhicules de secours) – pour rénover entièrement l’ouvrage et changer de système de ventilation.

Un système de ventilationrénové. « Nous passons d’un système latéral – l’air frais est acheminé par des galeries situées dans la voûte et injecté sur la route par les côtés, l’air vicié étant évacué via une galerie centrale – à un système longitudinal où l’air est simplement poussé par des ventilateurs », précise Jean-Luc Attia, directeur général adjoint d’AREA. La reprise de l’assainissement et de l’étanchéité, ainsi que la réfection de la chaussée sont aussi prévus.

« Ce programme nous amène à démolir les anciennes gaines de ventilation, mais aussi à creuser des tranchées sur les côtés du tube, détaille Michel Vistorky, chef du département viabilité et infrastructure, ce qui réduit considérablement la place disponible dans le tunnel. Les contraintes de circulation sont, et de loin, la principale difficulté de ce chantier. » Car le planning est serré sur cet équipement de la route des sports d’hiver : les travaux, commencés début mai, doivent être finis fin octobre.

Trois cents personnes travaillent dans le tube nord, 24 heures sur 24 et 6 jours sur 7. D’où d’importants enjeux de sécurité, d’autant que l’inversion des courants d’air entre le bassin de Chambéry et le lac d’Aiguebelette entraîne parfois des bouchons de fumée opaque au milieu du tunnel. La phase la plus spectaculaire réside dans le grignotage de la dalle du plafond, qui supportait les anciennes gaines de ventilation. « Nous avons rencontré un ferraillage bien plus important que celui porté dans les plans de recollement, indique François Castan, responsable des travaux chez AREA. Ce qui nous a amenés à utiliser une dent pour casser la dalle et une pince crocodile pour cisailler les fers. »

Plus de niches à incendie. Sur 300 mètres, côté Lyon, l’étanchéité de la voûte est entièrement reprise, avec la pose de drains en demi-coque pour récupérer les eaux du massif. Sur le reste du parcours, les microfissures sont traitées par injection de mousses. Les anciens réseaux secs (électricité, gestion technique centralisée) et humides (assainissement, drainage, conduite incendie) sont cassés et reconstruits dans la perspective d’un futur réseau de drainage. Sept niches à incendie s’ajoutent aux dix déjà creusées, soit une tous les 200 mètres. Le local technique, au centre, est agrandi et, en fin de chantier, la gestion technique centralisée sera améliorée.

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Date de réponse 10/10/2025