Savoie A43 : une autoroute haute en performances

Les spécialistes sont unanimes. « Aucune autre autoroute de montagne ne cumule autant de contraintes que l'A43 » avec des aléas géologiques, climatiques, hydrologiques ou la présence d'infrastructures dans la vallée de la Maurienne, particulièrement sur la section haute Saint-Michel-de-Maurienne-Le Freney, encore en travaux. La vallée exiguë de l'Arc traverse toutes les couches géologiques des Alpes avec les schistes et les graphites, responsables de glissements de terrains, et des veines de charbon dont certaines furent exploitées : le tunnel d'Orelle transperce une chambre de mine plus haute que l'ouvrage lui-même.

L'importance des éboulis a amené les concepteurs à déblayer 800 000 m3 de terres qui menaçaient l'A43 - qui court le plus souvent le long de versants instables- ou la RN6, dont 300 000 m3 au droit du seul tunnel des Sorderettes. L'Arc, avec ses nombreux torrents affluents, entre parfois dans des crues très fortes.

Les contraintes imposées par les infrastructures ou équipements préexistants sont tout aussi fortes avec une ligne SNCF, la RN6 et des galeries d'amenées d'eau, des conduites forcées et autres lignes à haute tension. « Nous sommes ici dans un système quasi-urbain » commente Jean-François Coste, secrétaire général de l'Association internationale permanente des congrès de la route (AIPCR). Enfin, les contraintes climatiques liées à l'altitude ont obligé les ingénieurs à concevoir un béton haute performance BHP 60 G +S qui résiste au gel et au salage requis pour la viabilité hivernale.

PHOTO : Dans un système quasi-urbain, le viaduc de la Saussaz surplombe la RN6 et les voies ferrées.

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