Saint-Etienne : la tour Loubet retrouve sa vocation de services publics

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Dans le socle réhabilité prendra place un pôle patrimonial composé des archives municipales et métropolitaines, de la cinémathèque et du mémorial de la Résistance et de la déportation.

Au cœur de Saint-Etienne (Loire), dans le quartier de Tarentaize-Beaubrun, l'ancien siège des caisses primaires d'assurance maladie et d'allocations familiales, ainsi que de l'Urssaf se prépare à une seconde vie. Libérée par ses propriétaires, la tour Loubet (45 m), construite au début des années 1970 (architectes : Jean Farat, Yves Gouyon et Jean Bressiant), ne jouissait pas d'une bonne image. A tel point que la municipalité a pensé un temps à sa démolition.

Elle a été finalement rachetée à l'été 2022 par l'établissement public d'aménagement de Saint-Etienne (Epase). « Dès 2016, la fédération des trois caisses, la Ville, l'Epase et l'établissement public foncier de l'Ouest Rhône-Alpes (Epora) se sont mis autour de la table pour discuter de son devenir », rappelle Théo Flamand, chef de projet à l'Epase. Une convention quadripartite signée en 2018 engagera les parties pour sa requalification foncière. Le bâtiment a été vendu à l'euro symbolique, et les caisses ont participé à hauteur de 3 M€ aux travaux de curage et de désamiantage conduits par Epora et l'Epase. « En parallèle, l'Epase a confié une mission de maîtrise d'œuvre à l'architecte Dominique Vigier accompagné du programmiste Jean-Pierre Marielle pour étudier le devenir du site », précise le chef de projet. Une équipe rejointe par l'agence Tectoniques Architectes, mandataire. Cet ensemble de 22 000 m² SP et 3 000 m² de stationnement comprend la tour de 14 étages, un socle la ceinturant et un parking silo semi-enterré. Pour sortir le bâtiment du statut IGH, « nous démolirons le parking silo côté sud et reconstruirons la dalle de plain-pied au niveau de l'espace public pour la rendre accessible aux pompiers », indique Théo Flamand.

Pôle patrimonial. En l'absence de débouchés pour du logement libre, du bureau ou du commerce, la Ville a opté pour y regrouper des services publics. « Dans le socle, nous implanterons sur 9 000 m² un pôle patrimonial avec les archives municipale et métropolitaine, la cinémathèque, le mémorial de la Résistance et de la déportation, indique Jean-Pierre Berger, premier adjoint en charge de l'urbanisme et du logement. Sur 4 000 m², nous rassemblerons les agents de la police municipale et créerons un poste de commandement et de supervision urbain. » Le volume de la tour (9 000 m²) sera quant à lui compartimenté pour accueillir sur deux niveaux l'agence de proximité du bailleur, trois autres seront réservés à du logement social pour étudiants et jeunes actifs tandis que les quatre derniers hébergeront les 400 salariés du siège d'Habitat & Métropole. Une réhabilitation qui pose quelques défis techniques. « D'un point de vue structurel, les planchers n'étant pas portant de façon homogène, il faudra venir les renforcer pour la partie des archives », précise Théo Flamand. Les circulations verticales seront également repensées pour rendre chaque ensemble du programme indépendant.

Les travaux, d'un montant de 35 M€ HT, sont phasés ; ceux du clos couvert de la tour et de la reprise démarrent à la fin du mois tandis que ceux du socle sont programmés l'an prochain pour une livraison attendue en 2026.

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