Saint-Denis : la ZAC de la Plaine Saulnier cherche son héritage

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La ZAC de la Plaine Saulnier, dont l’agence Leclercq assure la maîtrise d’oeuvre urbaine et Empreinte, la conception des espaces publics, se développera sur 12 ha dont 2,4 ha occupés par le centre aquatique olympique. Sa construction et son exploitation ont été confiées à un groupement mené par Bouygues Bâtiment IDF. Après les Jeux olympiques, un nouveau quartier sortira de terre, organisé autour d’un grand parc, bordé d’un bassin..

Jusqu'au 19 février, le permis d'aménager les espaces publics de la ZAC Plaine Saulnier, à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), fait l'objet d'une participation du public par voie électronique. Pilotée par la métropole du Grand Paris (MGP), l'opération, qui concerne 12 ha à l'intersection des autoroutes A1 et A86, face au Stade de France, se déroulera en deux temps : d'abord la construction sur 2,4 ha du centre aquatique olympique, où auront lieu les épreuves de plongeon, water-polo et natation artistique ; puis, à partir de 2025-2026, la création, sur le reste de la parcelle, d'un quartier mixte livré vers 2032 (phase héritage).

Pendant les Jeux olympiques et paralympiques (JOP), ces 9 ha seront mobilisés pour l'accueil d'installations provisoires, sous maîtrise d'ouvrage de Paris 2024, le comité d'organisation des JOP. Initialement, un stade aquatique démontable devait y prendre place, entouré de zones opérationnelles (logistique, médias) et d'espaces dédiés aux spectateurs (voies de circulation, buvettes, sanitaires). Mais en décembre, le comité a annoncé son transfert à Paris La Défense Arena, à Nanterre (Hauts-de-Seine).

Les réflexions sur la reprogrammation des usages de la ZAC en phase olympique engagées suite à cette décision ne remettent pas en cause le déroulement des travaux d'aménagement à réaliser pour 2024. Ceux-ci ont débuté en avril 2020 par le désamiantage et la déconstruction des 38 bâtiments existants (71 600 m2 SP) confiés par la MGP à Cardem (mandataire) pour 15 M€ HT. Six mois plus tard, Séché Eco Services (mandataire) a lancé le chantier de dépollution et de terrassement du site (21 M€ HT) destinés à se poursuivre jusqu'à la fin de l'année. Viendront ensuite les travaux de voirie et d'espaces publics provisoires, qui devront s'achever au plus tard fin 2023.

Agrandir l'espace vert. La MGP va aussi devoir adapter le projet en phase héritage. Si l'établissement public territorial Plaine Commune a rendu, en octobre dernier, un avis favorable au permis d'aménager, il l'a assorti d'une réserve portant sur la plantation de 900 arbres (dont la majorité sur la Plaine Saulnier) et d'une recommandation d'agrandir de 1 ha à 1,5 ha le parc central du futur quartier. La programmation initiale, de l'ordre de 240 000 m2 SP, dont 140 000 m2 de bureaux et 500 logements, risque donc d'évoluer, comme le reconnaît Christian Mourougane, directeur de l'aménagement à la MGP. « Nous avons l'ambition de réussir à agrandir l'espace vert. Cette extension entraînera deux conséquences positives : l'amplification de l'effet îlot de fraîcheur et l'augmentation du nombre d'arbres pouvant être plantés sur le site, mais elle va mécaniquement réduire le volume constructible », a-t-il déclaré lors d'une visioconférence publique, le 20 janvier. L'actualisation du projet du futur quartier de la Plaine Saulnier devrait s'engager courant 2021.

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