Responsabilité de la personne morale sans référence à une faute caractérisée

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En nettoyant un stimulateur, un salarié est écrasé par le plateau de cette machine fabriquée et installée par une société de manutention. Celle-ci est renvoyée devant le tribunal correctionnel du chef d'homicide involontaire par négligence ou manquement à une « obligation de sécurité ou de prudence imposée par la loi ou le règlement ».

Question La société devait-elle être reconnue responsable ?

Réponse Oui, dans la mesure où le défaut de conception de l'automate programmable pilotant le stimulateur et l'absence de dispositif sécurisant le poste de travail, qui lui sont imputables, sont à l'origine de l'accident et constitutifs de manquements à l'obligation de sécurité prévue par le Code du travail.

Commentaire A aucun moment le juge n'a recherché si une personne physique, représentant la personne morale, avait pu commettre une faute. En outre, la victime était sous l'emprise de l'alcool et de stupéfiants au moment de l'accident. Un comportement qui, malgré son caractère fautif, n'excluait pas la responsabilité pénale de la société en raison de ses propres manquements.

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