Savez-vous qu’à partir du 26 septembre 2015, il ne sera plus possible d’installer une chaudière basse température sur un conduit individuel ? C’est ce que Chaffoteaux se charge de rappeler aux maîtres d’ouvrages en ce moment. En effet, l’industriel français de solutions de chauffage et d’eau chaude sanitaire vient de lancer un guide d’aide à la décision en résidentiel collectif pour les maîtres d’ouvrage publics et privés. Présenté sous forme de classeur, qui pourra être mis à jour au fil de l’évolution des réglementations et des produits, le guide résume deux directives européennes sans oublier la mise à jour de la RT 2012 qui interviendra au 1er janvier 2015 pour le résidentiel collectif.
Concernant les directives européennes, il s’agit des directives "Eco-conception" et "Etiquetage énergétique", toutes deux applicables directement en droit français au 26 septembre 2015, sans adaptation. Elles concernent en particulier les équipements de chauffage, de production d’eau chaude sanitaire (ECS) et les ballons d’eau chaude. « L’objectif est de réduire les consommations de ces équipements, qui doivent répondre à un seuil de performance minimum. Pour les chaudières non raccordées à un conduit collectif, le rendement doit être au minimum de 86 % », résume Laurent Benedit, responsable réglementation chez Chaffoteaux. Le deuxième texte européen doit permettre de comparer les produits entre eux à l’aide d’une étiquette énergétique inspiré de celle qui existe déjà pour l’électroménager ou le diagnostic de performance énergétique (DPE). Par ailleurs, la RT 2012 évolue au 1er janvier 2015 avec pour le logement collectif neuf un abaissement des consommations de 57,5 à 50 kWh/m².an.
La rénovation sous l’angle des exigences réglementaires
C’est pour tenir compte de ces nombreux changements, que Chaffoteaux a mis au point le guide d’aide à la décision. En rénovation, le classeur tient compte des changements réglementaires pour proposer les solutions de chaudières qui seront autorisées. Par exemple, les chaudières basse température installées sur un conduit individuel ou avec ventouse devront obligatoirement être remplacées par un modèle à condensation. « Cela signifie que dans certains cas, on ne pourra plus remplacer un produit à l’identique », précise Laurent Benedit. Afin d’illustrer les cas particuliers de rénovation énergétique, le guide présente trois exemples concrets avec une description succincte de l’état existant de trois immeubles installés en région parisienne, en Alsace et en Isère. A chaque fois, l’ouvrage donne des scénarios de rénovation possible avec le potentiel d’économie d’énergie en fonction du changement des équipements seuls ou des travaux plus conséquents qui impliquent également l’enveloppe.
Deux bâtiments théoriques passés au crible des économies d’énergie
En neuf, l’ouvrage présente deux bâtiments théoriques représentatifs du marché (un R+3 de 23 logements et un R+5 de 46 logements) et deux niveaux de performances de l’enveloppe avec un B bio max – 10 % pour le bâtiment standard et – 35 % pour le bâtiment plus isolé. Tous les résultats sont déclinés à travers les huit zones climatiques de la RT 2012, avec le détail du calcul réglementaire (B Bio et consommation d’énergie primaire par usage et totale), le coût d’investissement des matériels fournis/posés HT/m² pour l’enveloppe et les équipements techniques. Enfin le coût d’exploitation est également indiqué avec les consommations énergétiques, les prix des abonnements aux fournisseurs d’énergie et la maintenance. Une prise en compte du coût global novatrice. La partie construction neuve est également enrichie de fiches chantiers, qui présentent sept réalisations neuves et deux rénovations.
Enfin, l’outil comprend une présentation synthétique des solutions de la marque en fonction des souhaits du maître d’ouvrage : production individuelle ou collective, solaire ou non, etc. Pour Laurent Benedit, « l’ensemble se présente sous la forme d’un classeur car la réglementation comme les produits vont évoluer ». Des mises à jour sont d’ores et déjà prévues.
