Rencontrez-vous toujours des problèmes de main-d'oeuvre ?
DANIEL RIDORET : Le constat est simple. On manque de main-d'oeuvre à tous les niveaux : ouvriers, techniciens et cadres. Depuis la tempête de décembre, le phénomène s'est accru. Alors que l'on parle encore de chômage, nous avons des postes qui ne sont pas pourvus. Il y a là un paradoxe sur lequel nous nous interrogeons.
Concrètement, que faites-vous ?
Notre fédération a mis en place trois groupes de travail. Un sur l'image de marque de nos entreprises, un sur l'adaptation des compétences, un dernier sur les conditions d'accueil des jeunes en entreprises. D'autre part, nous intervenons en milieu scolaire, et force est de constater que, dans les classes de quatrième et de troisième, les jeunes ne sont pas sensibilisés à nos professions. Il y a une vraie urgence à repenser notre commu-nication auprès des jeunes.
Quelles sont les actions déjà mises en place ?
Nous avons conduit deux opérations qui ont connu quelques difficultés. La première pour former une trentaine de plaquistes et de maçons. Après une première formation, les stagiaires sont partis en entreprise avec promesse d'embauche. Là, ils ont mal vécu leur rémunération. C'est un vrai problème. Entre les plus bas salaires et le cumul des aides, la différence peut être faible. La seconde opération, d'aide couvreur, a montré les limites de l'adaptation à nos métiers où la formation est longue. Passés en peu de temps d'un trop plein à une pénurie de personnel, nous ne disposons pas du temps nécessaire à la formation.