«Dans un contexte de crise économique et de marché de l’entretien-amélioration des logements morose (-13 % en nombre de logements et -6 % en valeur entre 2008 et 2010), le marché de l’amélioration énergétique fait preuve de vitalité », indique l’étude bisannuelle de l’Open, l’Observatoire permanent de l’amélioration énergétique du logement. Le nombre de travaux de rénovation énergétique entrepris en 2010 est, en effet, en légère progression par rapport à 2008, passant de 2,36 à 2,85 millions. Mais ces chiffres masquent des évolutions contrastées. Si le segment de l’isolation connaît un fort taux de croissance, les travaux sur les équipements de chauffage sont en nette régression. Une conséquence du changement des règles du crédit d’impôt.
Bien que les dépenses par chantier diminuent (-7 % par rapport à 2008), les ménages seraient, d’après l’étude, de plus en plus exigeants et le niveau de performance énergétique des rénovations serait en progression. Ainsi, la part des rénovations qui cumulent trois composantes du confort thermique (ouverture, pose d’un chauffage performant, isolation) a augmenté 1,5 point entre 2008 et 2010. « En 2010, ce sont 135 000 logements qui ont bénéficié d’une rénovation thermique satisfaisante, contre 100 000 seulement en 2008 », rapporte encore l’étude. Elle précise également que « les ménages s’en remettent de plus en plus souvent à des professionnels » et ce particulièrement pour les travaux d’isolation intérieure.