Rénovation thermique et protection du patrimoine

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A Paris, il est parfois difficile de concilier rénovation énergétique globale et protection du patrimoine. « Pour les bâtiments antérieurs à 1940, la question de l’isolation thermique par l’extérieur ne se pose pas. On peut à la limite l’envisager sur les façades sur cour sans intérêt architectural », déclare Jean-Marc Blanchecotte, ABF, chef du Service territorial de l’architecture et du patrimoine (Stap) de Paris. Sur ce type d’immeubles, précise-t-il, il faut intervenir en priorité sur les fenêtres responsables à 38 % des déperditions thermiques contre 10 % seulement pour les façades. Si en plus on isole les combles et les caves (10 % des déperditions chacune), on aura traité près de 60 % du problème. Sur le patrimoine d’après-guerre, l’ABF accepte l’ITE considérant même qu’elle peut donner l’occasion d’une nouvelle création architecturale sur les immeubles très banals. Mais chaque dossier doit être traité au cas par cas. « Je comprends les exigences du plan climat de la Ville, ajoute-t-il, mais Paris a un patrimoine exceptionnel. Ne bouleversons pas tout pour 10 % de déperditions en plus ou en moins. » De son côté, Frédérique Lahaye, directrice du logement et de l’habitat, estime que l’ITE est la solution la plus efficace pour obtenir durablement des gains d’énergie importants. « Il est normal que chacun défende son point de vue en fonction de ses objectifs. Mais en cas de blocage, il faut qu’un arbitrage se mette en place à un niveau politique pour décider, au cas par cas, de ce qu’il convient de préserver en priorité : le patrimoine ou les économies d’énergie. »

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92 - La Garenne-Colombes
Date de réponse 16/10/2025