Rencontres nationales du gros œuvre Les entreprises à l’épreuve des nouvelles normes

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Les métiers du gros œuvre s’étaient donné rendez-vous à Marseille le 4 novembre, rassemblant l’Union de la maçonnerie et gros œuvre (Umgo) de la FFB, et celles des entrepreneurs d’enduits de façade (Uneef) et des entreprises de sols industriels (Unesi). Les trois fédérations ont ainsi réuni leurs assemblées générales statutaires le même jour, et débattu ensuite, de concert, sur le thème de « l’esprit d’équipe ».

Jacques Wermuth, le président lorrain de l’Umgo, est venu en terres phocéennes, accueilli par Jean-Pierre Richard, président du Syndicat de la maçonnerie et des travaux publics des Bouches-du-Rhône : « Ce sont des entrepreneurs heureux qui vous accueillent », lance d’emblée l’entrepreneur. Mais il n’y a pas qu’à Marseille que l’on se porte bien, « les entreprises du gros œuvre affichent un carnet de commandes proche des neuf mois sur la France », estime Jacques Wermuth, qui rappelle néanmoins le problème du recrutement. Frédéric Reynier, président de la commission formation de l’Umgo, se félicite ainsi de la création du Certificat de qualification professionnelle (CQP) de « maçon du patrimoine ». Un appel d’offres a été lancé pour choisir les organismes de formation.

La qualité des bétons en débatDans un contexte économique favorable, les grands sujets du gros œuvre sont techniques. Dans son rapport moral, adopté à l’unanimité, Jacques Wermuth estime « s’être bien battu avec les mandataires en obtenant l’intégration des bétons de chantiers et la non-obligation du marquage CE des bétons » dans la nouvelle norme EN-NF 206-1. Didier Brosse, président de la commission technique de l’Umgo, estime que cette norme applicable depuis avril 2004 clarifie les responsabilités, « mais au prix de contraintes supplémentaires ». Et, suite à l’intervention de Jean-François Bertin, entrepreneur du Calvados, qui fait état de « problèmes importants avec les fabricants nationaux de béton prêt à l’emploi (BPE) qui ne répondent pas à ses besoins », Didier Brosse ne cache pas qu’il existe un certain malaise entre entrepreneurs et industriels. Mais il relativise : « Aujourd’hui, il n’y a plus de mauvais bétons. Les problèmes se posent sur les ajouts et l’on constate, en effet, des problèmes de fissuration. Il ajoute que dans la formulation des bétons, on ne prend pas assez en compte les aléas de chantiers. »

Ce dossier à peine refermé, celui de la révision du DTU Maçonnerie va commencer, et l’Umgo a ­confié au département Rhône-Alpes ce dossier capital. « Si l’on ne s’implique pas maintenant, il ne faudra pas se plaindre dans cinq ans si les industriels travaillent à notre place », souligne Jacques Wermuth. Et de citer, ensuite, les marquages CE de ­certains produits de construction dès le 1er décembre, la révision des DTU Cloison, Enduits, Chape, et la création de deux DTU, pour les dalles alvéolées et les ossatures préfabriquées et béton. De quoi occuper la plus grosse union de la FFB jusqu’à son prochain congrès.

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