Réhabilitation Vingt-six microchantiers en un

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Telles un gigantesque paquet cadeau posé sur la ville, les bâches blanches des échafaudages ceinturant l’îlot Bergère dans la rue du Faubourg-Montmartre (Paris IXe) renferment bien des surprises. L’objet d’abord : un ensemble immobilier exceptionnel, ancien siège social du Comptoir d’escompte national construit par l’architecte Corroyer à la fin du XIXe siècle. La taille du chantier ensuite, impressionnante, pour une réhabilitation en plein cœur historique de la capitale : 48 099 m2. La complexité enfin : restructurations lourdes, restauration d’ouvrages inscrits à l’Inventaire supplémentaire des monuments historiques, démolitions puis construction de parties neuves, conservation d’une façade sur rue, reprise en sous-œuvre des avoisinants (voir ci-dessous) pour la construction de trois niveaux de sous-sols, dont une partie en taupe, création d’un auditorium enterré sous une cour… tout cela en milieu urbain dense, au sein d’un chantier vert !

« Le chantier global est en réalité une juxtaposition de 26 microchantiers. Ceux-ci sont indépendants et ont été déterminés par le bureau méthode », précise Nicolas Rabany, directeur des travaux gros œuvre et charpente-couverture pour Spie SCGPM, filiale de Spie Batignolles.

Contraintes logistiques. L’organisation hiérarchique a ainsi été particulièrement réfléchie : côté chantier, encadrant 170 compagnons, les 7 chefs d’équipes sont garants de la bonne tenue de 3 à 5 microchantiers. Deux chefs de chantiers se partagent ensuite géographiquement la zone de réhabilitation. Un chef de chantier unique prend en charge la partie neuve. Enfin, un maître compagnon est l’interlocuteur privilégié des trois conducteurs de travaux et du directeur des travaux.

Les contraintes logistiques sont aussi importantes : la réglementation parisienne interdisant tout blocage des rues adjacentes, la totalité du matériel doit passer par une porte cochère de 2,5 m de large pour être stockée dans une des cours. De plus, la masse maximale des engins utilisés ne doit pas dépasser 1,2 tonne pour être supportée par les planchers existants. « Le travail soutenu d’études en phase amont a permis d’optimiser la planification et le phasage des opérations », précise Nicolas Rabany. Mais plus que la difficulté technique, c’est la réunion de l’ensemble des composantes du chantier qui crée la complexité de ce projet. Et pour découvrir ce qu’il y a à l’intérieur du paquet-cadeau, il faudra patienter jusqu’au deuxième semestre 2008 !

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