Encourager l’adaptation des immeubles aux nouveaux modes de vie, améliorer leur confort, réduire leurs consommations énergétiques : tels sont les principaux objectifs du Plan urbanisme construction architecture (Puca) qui vient de lancer une consultation pour innover et expérimenter dans le domaine de l’habitat collectif existant. Architectes, ingénieristes ou industriels sont appelés à constituer des équipes « ayant une capacité de réflexion sur la requalification de l’habitat collectif », comme le précise le programme de recherche.
« Les propositions pourront être une réponse globale autour d’un bâtiment ou bien ciblées en faveur de systèmes (kits, plugs...) destinés aux bâtiments », précise Pascal Lemonnier, secrétaire permanent adjoint du Puca.
Les travaux des équipes prendront comme support de démonstration un ou plusieurs immeubles sélectionnés pour cette consultation (1) : « Ces bâtiments sont proposés par les partenaires du Puca (USH, Anah, ANR, Unhaj, Cnous, Adoma et Arc) qui auront toute liberté de contracter avec les lauréats à l’issue de la consultation pour concrétiser leurs projets », indique Emmanuel Raoul, secrétaire permanent du Puca. Dénommée Reha, cette opération de requalification de l’habitat collectif à haute performance énergétique se déroulera en deux temps : appel à innovations pour le 30 avril 2009, puis concrétisations éventuelles avec les partenaires du Puca au-delà.
« Nous visons à ce que les propositions soient reproductibles par catégorie d’ouvrage (immeubles en béton, en pierre, en parpaings…). Le but étant que les innovations proposées soient également mises en œuvre sur d’autres immeubles que ceux ayant servi de base aux études », commente Emmanuel Raoul. A la clé : des marchés d’études et de travaux privés et publics facilités, des aides financières, d’éventuelles autorisations d’augmentation de surfaces pour financer les requalifications, une baisse des charges d’exploitation, la valorisation du patrimoine immobilier… et surtout, la reproductibilité des interventions. Les études préalables permettront de gagner « jusqu’à 50 % du temps normal d’une opération », comme l’ont constaté les experts du Puca sur des appels à propositions antérieurs, du type CQFD (coût, qualité, fiabilité et délais).
« Le climat de crise économique devrait être favorable à cette consultation », remarque Emmanuel Raoul, qui estime que les professionnels sont aujourd’hui plus disponibles qu’il y a quelques mois…

