Comme il est compliqué de trouver le juste équilibre de toute politique publique de l'habitat, tant les injonctions qui en bousculent l'élaboration sont contradictoires ! L'exemple des meublés de tourisme, auquel ce numéro consacre un dossier, conduit par le groupe notarial Cheuvreux, en constitue un exemple topique.
En effet, comment développer dans le même temps le parc locatif pérenne, nu ou meublé, dont nous avons tant besoin, spécialement dans les zones denses, et un parc meublé d'accueil des touristes, tout aussi nécessaire dans notre pays si visité ?
Si la question interpelle particulièrement les agglomérations, et en particulier celle de Paris, qui a vocation à développer la capacité d'accueil d'une ville-monde, elle concerne aujourd'hui l'ensemble des lieux de vacances où l'engouement pour la location saisonnière meublée handicape lourdement la disponibilité de logements loués à usage de résidences principales.
Dans ces lieux, les résidences secondaires, vides l'essentiel de l'année, y représentaient déjà un réel obstacle à l'accès au logement, et voilà que l'attrait de la location meublée de tourisme accroît le phénomène…
Or, la complexité du sujet tient à ce que des réponses lapidaires d'interdiction ne construisent pas des solutions efficaces. En conséquence, l'intérêt de ce dossier est grand en ce que, sans être jamais péremptoire, il révèle la diversité des réponses territoriales apportées et suggère des pistes de solutions d'ordre juridique, urbanistique ou fiscal.
Le mérite de ces études est aussi de venir au bon moment alors que se prépare une incitation à grande échelle pour l'été 2024, celle de bien loger les touristes du monde entier qui viendront assister aux Jeux olympiques et paralympiques.
À vous tous, nos lecteurs fidèles, nous souhaitons une bonne lecture !
