Adopté en 2017 pour dix ans et doté de 6,6 Mds €, le plan d'urgence en faveur des lycées vise la création de 30 000 places. « Nous en avons déjà livré 14 000, 12 000 sont en phase d'études ou en travaux. Il en reste donc 4 000 à engager, soit 15 % du plan », a détaillé Valérie Pécresse, présidente de la région Ile-de-France, le 29 août. Pour l'année scolaire 2024-2025, la collectivité met à disposition 2 100 places supplémentaires dont 1 050 dans le lycée neuf à sections internationales de Vincennes (Val-de-Marne), conçu par Ateliers 2/3/4/ et d'un coût de 51,3 M€. Le reste des nouvelles places se répartit entre trois autres établissements, à la faveur de travaux d'extension.
Parmi les projets en cours d'études figure celui de la cité scolaire internationale Est Val d'Oise programmée dans la ZAC du Triangle de Gonesse. Estimée à 180 M€, elle comprendrait deux lycées (agricole et polyvalent) d'une capacité totale de 1 700 places, un collège de 600 places et un internat de 200 places. Ile-de-France Construction Durable, maître d'ouvrage délégué, a lancé le marché global de performance (MGP) début juillet. Selon Valérie Pécresse, les travaux pourraient démarrer début 2026.
Un MGP pour le lycée polyvalent de Cachan. Toujours en 2026, la région espère pouvoir ouvrir le chantier de rénovation du lycée polyvalent de Cachan (Val-de-Marne), dont l'état de vétusté est dénoncé par la communauté éducative et les élèves. « Ce projet a pris du retard », a reconnu la présidente. Le conseil régional, qui avait initié cette opération en loi MOP, a en effet déclaré l'appel d'offres infructueux. « Les prix étaient trop élevés. En acceptant de payer un chantier 30 % plus cher, nous risquions de voir les réponses aux autres appels d'offres s'aligner sur ce niveau de prix », a expliqué Valérie Pécresse. La collectivité a donc relancé le projet d'un montant prévisionnel de 85 M€, mais cette fois en MGP. L'appel d'offres a été publié en juin.
En complément de ce plan d'urgence ciblé sur les lycées vétustes, la région prévoit de consacrer pendant trois ans 6 M€ par an à des travaux d'embellissement (peinture, réfection des sols et des plafonds) dans 100 établissements, et 5 M€ par an à des chantiers de végétalisation des cours dans 50 autres.