Outre le secteur agricole, un rapport réalisé par de l'institut de l'économie pour le climat (I4CE) explore les coûts relatifs à l’adaptation au changement climatique dans le bâtiment et le transport terrestre.
L’institut estime que pour le bâtiment, les coûts supplémentaires pourraient atteindre « entre 1 et 2,5 Mds€ par an pour la construction neuve et 4,4 Mds€ par an pour le parc existant ». Un investissement qui permettrait d’adapter le bâti aux vagues de chaleur en limitant le recours à la climatisation.
Pour les transports, les travaux sur les réseaux routiers et ferrés pourraient « nécessiter de quelques centaines de millions à quelques milliards d’euros par an », selon le même document.
Un plaidoyer pour « Une politique d'adaptation plus ambitieuse »
Pour relever le défi de l’adaptation, ses auteurs plaident pour une « politique d’adaptation plus ambitieuse » soulignant que « les réactions spontanées qui sont observées se révèlent souvent les plus coûteuses pour les finances publiques et représentent déjà plusieurs milliards d’euros par an ».
Dans leur viseur : l’installation non organisée de climatiseurs, la réparation à l'identique d'infrastructures de transport, l’irrigation d'urgence et les aides agricoles...
L’ensemble des conclusions ont été remises, ce 5 avril, au ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, qui prépare actuellement le troisième Plan national d'adaptation au changement climatique (PNACC-3), fondé sur l'hypothèse d'un réchauffement de 4°C en France d'ici la fin du siècle.
L'entourage du ministre a qualifié de « très précieuse » cette première ébauche de chiffrage, en rappelant « la difficulté du chiffrage de l'adaptation, puisqu'il y a un grand nombre de paramètres à prendre en compte ».