Quel regard portez-vous sur les projets régionaux en gestation, dansles domaines de l’eau et de l’assainissement ?
Habituée à puiser son eau potable dans une nappe qui offre une ressource de qualité, l’Alsace se distingue par une réticence culturelle à l’idée du traitement de l’eau distribuée. Dans ce domaine, le site de La Hardt, dans le Haut-Rhin, offre une exception intéressante à deux titres : d’ici à la fin de l’année, la collectivité envisage l’installation de deux skids supplémentaires de traitement des pesticides ; d’autre part, le financement de cet équipement par un montage locatif garantit l’adéquation entre sa conception et son exploitation.
Avez-vous récemment enregistrédes évolutions significatives de vos parts de marché ?
Fin 2004, à l’échéance de sa délégation de service public avec le Syndicat départemental eau et assainissement du Bas-Rhin, le Syndicat intercommunal pour le traitement des eaux usées de Mommenheim a choisi la mise en concurrence et nous a confié pour dix ans l’exploitation de sa station d’épuration de 8 000 équivalents habitants. L’autre satisfaction concerne Herrlisheim-près-Colmar : cette commune nous a confié pour 4 ans l’exploitation de sa station de 2 000 équivalents habitants.
Votre centre régional souhaite-t-ilcontribuer aux efforts d’innovationet de recherche ?
Deux signes témoignent de l’importance de l’Engees (1) pour notre groupe : Daniel Villessot, directeur technique de Lyonnaise des Eaux, appartient au conseil scientifique de l’école ; Bernard Guirkinger, P-DG de Lyonnaise des Eaux, a parrainé la promotion Allier, à la dernière rentrée. Parmi les projets phares, figurent les études en cours sur le goût de l’eau dans la vallée de Saint-Amarin : nous avons formé, en octobre 2004, un panel de consommateurs qui permet la constitution d’une base de données gustatives ; l’Engees contribue à identifier les relations entre cette base subjective et la modélisation de la ressource pour chaque tronçon du réseau. A terme, cette étude nous permettra d’engager des mesures correctives afin d’améliorer les qualités gustatives de l’eau distribuée.
Souhaitez-vous accompagnerles collectivités engagées dans desstratégies de développement durable ?
Le développement durable fait partie de notre activité et de notre histoire, profondément marquée par l’attachement au service public. Dans le cadre de la démarche Lyonnaise 2010, l’encadrement du centre Alsace-Franche-Comté a proposé l’idée d’une charte éco-citoyenne dont nous étudions les modalités de déploiement.A Mamirolle, dans le Doubs, la constructionde nouveaux bureaux de notre filiale, Société de distribution Gaz et Eaux, programmée pour 2006, nous donnera l’occasion de mettre en œuvre la haute qualité environnementale dans nos propres réalisations.
