Qualité de l'air : la start-up strasbourgeoise In'Air Solutions brille au concours Nova de Saint-Gobain

A l’origine d’un outil de mesure et d’analyse de la qualité de l’air et des émissions des matériaux (formaldéhyde et autres COV), la start-up strasbourgeoise In’Air Solutions fait partie des huit finalistes du concours mondial d’innovation Nova organisé par le groupe Saint-Gobain.

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L'équipe d'In'Air Solutions

Il y a quelques années encore, lors des éditions 2009 et 2011, ce sont les start-ups travaillant sur l’énergie solaire qui suscitaient l’intérêt du groupe Saint-Gobain à l’occasion de son concours mondial d’innovation Nova. L’industriel français a entre temps cessé toute activité dans ce domaine. Alors, pour l’édition 2015 de sa compétition, il parie sur un nouveau filon : la qualité de l’air dans le bâtiment. Sur les huit finalistes du concours annoncés le 28 octobre dans un communiqué, figurent deux start-up dont c’est la spécialité. L’une d’entre elles, In’Air Solutions, l’unique finaliste française, est basée à Strasbourg. Depuis sa création, en 2013, par quatre fondateurs issus de l’université et du CNRS, elle s’est donnée pour mission de commercialiser un analyseur permettant de mesurer en continu les polluants de l’air, et notamment le formaldéhyde et autres benzène, toluène, éthylbenzène et xylènes (BTEX).

« C’est une fierté pour nous d’avoir été choisis. Il y a de plus en plus d’études sur les polluants de l’air intérieur, leurs effets sur la santé sont prouvés, des réglementations ont été mises en place... La qualité de l’air est un sujet qui préoccupe de plus en plus quand on parle du bâtiment du futur et de son aspect sanitaire », décrit Stéphanette Englaro, PDG d’In’Air Solutions. « En nous, Saint-Gobain peut voir un partenaire pour le développement de nouveaux produits, faire la preuve de leur efficacité, et pour convaincre les différents maillons de la chaîne de décision sur un chantier de rénovation», estime-t-elle.

In’Air Solutions est sur le point de boucler une levée de fonds « confortable » qui devrait lui permettre de renforcer ses équipes, lancer l’industrialisation de ses analyseurs et commencer à les commercialiser, notamment à l’international, au deuxième semestre 2016. Ses premiers clients : les laboratoires publics qui ont besoin de mesurer les polluants de l’air et les analyser, et les laboratoires industriels, qui développent des nouveaux produits et veulent connaître leur taux d’émission ou les interactions entre les matériaux. « Le troisième segment sera les prestataires de services en analyse de l’air, qui eux s’adressent au client final, par exemple le maire d’une ville qui veut contrôler la pollution de l’air dans ses écoles », explique la dirigeante.

Au-delà de la commercialisation de son produit, la start-up strasbourgeoise nourrit déjà d’autres ambitions, comme le miniaturiser, le rendre communicant et lui permettre de traquer de nouvelles molécules polluantes. « On attend de ce concours de pouvoir nouer un partenariat fort avec Saint-Gobain, on a des choses à faire ensemble. Et, de manière plus large, nous faire connaître pour faciliter notre approche du marché quand notre produit sera prêt ».

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