A Lyon, la ville fait assaut d’intelligence en matière de smart grids. A Confluence, l’îlot Hikari, en voie d’achèvement, est exemplaire de cette démarche. Cet ensemble de 12 000 m2 produira au moins autant d’électricité qu’il en consommera, grâce à des panneaux photovoltaïques, une cogénération à base d’huile de colza, un système de contrôle et de monitoring de l’énergie, un pilotage intégré de tous les bâtiments via un réseau Internet sécurisé développé avec Toshiba. Cet îlot à énergie positive est issu de la coopération inédite entre la Métropole de Lyon et le Nedo, équivalent japonais de l’Ademe.
300 millions d’euros de projets.
L’effervescence a gagné d’autres quartiers, la Part-Dieu, en particulier, où a été ouvert un laboratoire urbain dédié à l’exploitation de données publiques et privées, le Tuba, où sont expérimentés des produits et services innovants. Le futur chantier de la gare de la Part-Dieu sera aussi l’occasion de lancer un appel à projets pour améliorer l’efficacité énergétique à l’échelle de ce quartier, qui prévoit de doubler la surface construite tout en maintenant sa consommation énergétique. Autre projet : Smart Electric Lyon, coordonné par EDF. Prévue sur quatre ans, cette expérimentation d’un coût global de 69 millions d’euros, permet de tester des systèmes de gestion d’énergie innovants dans 2 500 maisons individuelles et logements collectifs et 100 sites tertiaires et publics. L’ensemble des projets lyonnais de smart grids est évalué entre 250 et 300 millions d’euros.