Du neuf avec du vieux. L'Association des maires de France recevra le 22 mars les candidats (*) à l'élection présidentielle pour leur proposer - "pour la première fois", a tenu à préciser le président de l'AMF, François Baroin - "un cadre général d'action". Cependant, si le cadre est nouveau, les revendications elles sont bien connues. Pêle-mêle : un "pacte financier" censé offrir aux élus locaux "la stabilité et la prévisibilité des ressources et des charges" sur la mandature - en clair "la fin de la baisse des dotations", a expliqué Philippe Laurent, secrétaire général de l'AMF ; une garantie pour le statut de la fonction publique territoriale et donc de ses fonctionnaires ; ou encore le respect du "principe constitutionnel de libre administration des collectivités".
Vive les communes
André Laignel, vice-président PS de l'association, a souligné pour sa part l'importance d'une politique d'aménagement du territoire "pour combattre le sentiment d'abandon, notamment en zone rurale". "L'aménagement du territoire n'est plus une priorité nationale depuis trop longtemps", a déploré le maire d'Issoudun. "Il faut à nouveau une politique qui passe par les collectivités territoriales et notamment par les communes car ce sont elles qui sont au contact", a-t-il ajouté. Une position souteneu par François Baroin. Interrogé par Le Moniteur, le maire de Troyes a expliqué que l'AMF "ne voulait pas d'une France qui se résume à de grandes régions qui définiraient l'aménagement du territoire". Et François Baroin de réaffirmer l'importance du rôle des 524.000 conseillers municipaux des 35.400 communes françaises pour faire vivre la démocratie sur le terrain.