Destinée à créer « un choc d’investissement », le PPI de la collectivité votée le 23 novembre, est ainsi qualifiée d’historique. « Avec quelque 2,5 milliards d’euros sur cinq ans, la capacité d’investissement se voit multipliée par 2,5 par rapport à la période précédente » a souligné Michaël Delafosse, président de Montpellier Méditerranée Métropole. Dans un souci d’équilibre territorial, cet effort se partagera entre 910 millions d’euros pour Montpellier (3 105 euros par habitant), 742 millions d’euros pour les 30 autres communes (3 844 euros par habitant) et 960 millions d’euros pour les projets structurants utilisés par tous les métropolitains.
Transport décarboné
Au sein du PPI, les mobilités se taillent la part du lion : 1,42 milliard d’euros leurs sont allouées dont 983 millions d’euros au profit des modes alternatifs (ligne 5 du tramway, prolongement de la ligne 1, création de quatre lignes à haut niveau de service, etc.) et 443 millions d’euros pour les infrastructures routières.
Par ailleurs, 265 millions d’euros sont dédiés à l’activité économique : 32 millions d’euros permettront notamment des acquisitions foncières et le soutien aux projets de Med Vallée, futur pôle européen en matière de santé, d’environnement et d’alimentation. Sur la gestion du cycle de l’eau, l’enveloppe atteint 233 millions d’euros, dont 182 millions d’euros sur l’assainissement (modernisation de la station d’épuration Maera, extension et rénovation des réseaux) et 51 millions d’euros pour les aménagements contre les inondations.
La préservation de l’environnement est dotée de 151 millions d’euros (51 millions d’euros pour l’agroécologie et les espaces naturels et 45 millions d’euros pour la gestion vertueuse des déchets). La feuille de route inclut aussi la modernisation des équipements culturels et sportifs (182 millions d’euros), notamment celle des musées (42 millions d’euros) et des piscines (24 millions d’euros).
Green new deal
Enfin, 321 millions d’euros renforceront la solidarité territoriale avec 97 millions d’euros pour les projets Anru des quartiers de La Mosson et des Cévennes, 64 millions d’euros au service des communes (rénovation des centres bourgs et du patrimoine, fonds d’équipement) et 24 millions d’euros pour l’aide au logement dans le cadre d’Ecocité et Rénov’Energie.
Pour le président de la Métropole, plusieurs facteurs autorisent cette programmation : des taux très bas, « qui permettent d’emprunter sans obérer les dépenses de fonctionnement de manière trop importante », une dynamique fiscale, la gouvernance apaisée avec les autres collectivités et le recours au plan de relance. « On peut faire des procès à la stratégie, l’amender, mais nous nous donnons une vraie vision sur la transition écologique, la solidarité, les relations entre la ville centre, les communes et l’intercommunalité. Le green new deal est à l’œuvre : nous faisons le choix de la transition écologique et solidaire et celui du volontarisme dans l’action publique » a conclu l’édile.
Autres projets structurants
Le conseil métropolitain a également délibéré sur la signature du Pacte des fondateurs du pôle Med Vallée (irrigué par 1,5 milliard d’euros d’investissements publics et privés sous dix ans), la mise en place, début 2022, de l’Agence de développement économique, et l’instauration de l’Organisme de Foncier Solidaire (3M, ACM Habitat, la Serm et FDI Habitat) dans l’objectif de produire 4 000 logements en « bail réel solidaire » (BRS) sous dix ans. Une dotation initiale de 1,5 million d’euros est abondée sur le budget 2022 de la Métropole pour la constitution de fonds propres et les premières accessions.