POINT DE VUE Noël Lebel « Il faut encore étudier les liaisons alpines »

Le président de la délégation française de la Commission intergouvernementale pour la liaison Nice-Cuneo (1) évoque le rapport Brossier et les nouvelles études lancées.

Comme attendu pour l'A51, le passage par Luz-la-Croix-Haute va être comparé, mais avec le même niveau de détail, au tracé par l'est de Gap...

Le gouvernement, au vu des conclusions du rapport, a effectivement décidé d'étudier dans ce cadre trois scénarios : projet autoroutier neuf, projet autoroutier réutilisant pour partie la RN 75, aménagement de la RN 75 en route express 2x2 voies. Fait nouveau en matière autoroutière, l'hypothèse d'une limitation aux seuls véhicules légers sera examinée pour les deux premières options et pour la solution par l'est de Gap. L'ensemble de ces études doit déboucher sur le choix d'un parti d'aménagement avant fin 1999. Des études complémentaires vont être parallèlement menées pour la desserte de Gap et l'est des Hautes-Alpes, à partir des trois hypothèses précédentes.

L'étude d'une mise en sécurité du tunnel de Tende signifie-t-elle la fin du projet du tunnel de la Lombarde ?

Non, car il s'agit d'une étude complémentaire - dont les résultats doivent être livrés à la mi-1999 - à comparer avec la solution d'un tunnel neuf à péage à vocation régionale, tel qu'envisagé dans le mandat donné à la Commission intergouvernementale sur la liaison Nice-Cuneo en 1993. Toute la difficulté est, pour que les travaux se réalisent rapidement et à des coûts raisonnables, que cette reconstruction passe par une fermeture momentanée du tunnel actuel ce qui oblige à mettre en place d'autres modes de franchissement du col de Tende pendant ce temps. Pour autant, les études sur le tunnel de la Lombarde doivent se poursuivre mais avec les difficultés que l'on sait et qui touchent à de nouveaux retards côté italien dans le versement de leur quote-part au financement de ces études : depuis le sommet de Chambéry, rien n'a bougé sur ce plan...

A l'image de ce qui est préconisé pour l'axe TGV Lyon-Turin, la prudence dans l'engagement de ces nouvelles infrastructures, semble prédominer...

Comme cela a été le cas au fil des décisions successives des sommets franco-italien depuis 1993 ainsi qu'au sommet de Chambéry de 1997, les objectifs restent les mêmes : poursuivre les programmes d'études en cours pour connaître précisément les coûts et recettes attendues d'infrastructures très lourdes et ce avant d'en décider toute réalisation.

(1) Noël Lebel, également secrétaire général de la Commission pour le TGV Lyon-Turin, a été chargé, parallèlement à la mission Brossier, d'une étude sur la « structuration du massif alpin », en liaison avec l'A51.

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