Planter une forêt en ville devient un jeu d’enfants

BeeForest, petite et jeune entreprise du Pas-de-Calais, propose un concept innovant de plantation participative de microforêts. Il vise tout autant à créer une oasis pour la biodiversité et un îlot de fraîcheur qu’à sensibiliser les enfants qui verront ensuite pousser les arbustes à côté de chez eux. Aperçu d’une démarche qui pourrait séduire de plus en plus de maîtres d’ouvrage et d’aménageurs soucieux d’intégrer des projets exemplaires et fédérateurs dans leurs projets.

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A Arques (Pas-de-Calais), BeeForest est intervenu en 2022 dans le cadre de la construction d’un magasin pour Lidl sur un terrain de 170 m2. La plantation avec des enfants des écoles voisines fait partie intégrante du procédé développé par l’entreprise.

Les enfants pousseront en même temps que les arbres, mais pas aussi hauts. La petite entreprise du Pas-de-Calais, BeeForest, propose aux promoteurs, bailleurs ou collectivités un concept innovant, deux en un. Il s’agit de planter des arbres de façon très dense pour créer une miniforêt urbaine tout en sensibilisant enfants et riverains en les faisant notamment participer à la plantation.

« Nous venons par exemple de planter deux microforêts en partenariat avec le bailleur social Vilogia sur deux délaissés d’environ 300 m2. Les deux projets sont situés sur la métropole lilloise, l’un à Villeneuve-d’Ascq, l’autre à Lys-lez-Lannoy. En tout, 350 enfants sont impliqués. A chaque fois, les collectivités, les écoles et les riverains qui participent à la plantation sont ravis », résume Mathieu Verspieren qui a créé l’entreprise en 2020.

« Nous avons aussi réalisé une plantation pour Lidl à Arques (Pas-de-Calais), dans le cadre de la construction de leur magasin, sur un terrain de 170 m2 avec 100 enfants impliqués », met en avant Mathieu Verspieren. Il ajoute que d’autres promoteurs et bailleurs sont d’ores et déjà intéressés par d’autres projets, en Hauts-de-France mais aussi ailleurs dans l’Hexagone.

Méthode de Miyawaki

Pour monter un projet « BeeForest », il suffit de disposer d’un terrain d’au moins 100 m2, d’une largeur minimum de 5 m, exempt d’arbres, de lignes électriques ou de réseaux, et d’une ou plusieurs écoles motivées pour participer à l’aventure. Il s’agit aussi, pour un terrain de 300 m2, de disposer d’un budget d’environ 20 000 à 25 000 euros HT tout compris : préparation du terrain, paillage, suivi de la microforêt jusqu’au deuxième printemps après les plantations avec des chantiers collaboratifs d’entretien, et sensibilisation des enfants dans les écoles avant, pendant et après la plantation.

« Celle-ci se fait selon de précepte de Miyawaki, avec une densité de trois arbres au mètre carré et des plants adaptés aux contraintes pédoclimatiques du terrain. Il s’agit de calquer au mieux la nature », met en avant l’ingénieur agricole. Il ajoute que la microforêt est conçue pour ne pas nécessiter d’entretien au-delà des deux premières années. Sa petite entreprise affiche d’ores et déjà 26 500 m2 de microforêts créées et 8 850 enfants impliqués.

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