PLANIFICATION L’exportation du savoir-faire urbain français

Les agences d’urbanisme françaises exportent leurs compétences en matières d’expertise, de formation et d’aménagement sur tous les continents.

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Etudier le tracé de la ligne de tramway traversant le centre historique de Mexico, établir un plan de réhabilitation pour un quartier ancien de Rio de Janeiro, planifier la croissance urbaine d’Amman (Jordanie) : les agences d’urbanisme françaises, reconnues pour leur savoir-faire, sont désormais appelées aux quatre coins du monde pour aider les collectivités locales, souvent dans les pays émergents.

Au nombre d’une cinquantaine en France, ces structures publiques ont pour rôle d’étudier et de planifier l’avenir des aires urbaines. Mais elles sont une quinzaine à développer aussi des activités hors de nos frontières, notamment à travers des politiques de coopération décentralisée (1) ou dans le cadre de réseaux de villes (2). Comme les interventions à l’échelle locale sont de plus en plus valorisées, l’aide apportée par une ville française à une ville étrangère pour contribuer à son développement économique et culturel trouve une résonance politique auprès des maires et des présidents d’agglomérations. D’autant que, dans ces partenariats de coopération, les villes mènent des actions sous leur seule responsabilité et qu’elles peuvent s’appuyer sur d’autres acteurs sans perdre la maîtrise des dossiers.

Contrats privés. Les principaux domaines d’intervention des agences à l’étranger dans le cadre d’une action de coopération sont l’expertise, la formation auprès des urbanistes locaux et les études d’aménagement, de l’espace public à l’ensemble d’un projet urbain. Ces études peuvent ensuite déboucher sur l’obtention de véritables contrats privés, qui finissent par constituer d’importantes ressources pour les agences, en complément des subventions publiques qui sont leurs principales sources de financement.

L’Atelier parisien d’urbanisme (Apur) est un bon exemple de cette nouvelle façon de s’assurer un minimum d’indépendance (voir interview). Son intérêt pour l’export l’amène d’ailleurs de moins en moins à rechercher l’obtention de partenariats de coopération qui représentent seulement 2 % environ de ses subventions.

L’Apur compte parmi les agences les plus dynamiques à l’international, avec l’Iaurif (Institut d’amé­nagement et d’urbanisme d’Ile-de-France) et l’agence d’urbanisme du Grand Lyon. Celle-ci est toutefois moins présente sur le secteur concurrentiel et davantage positionnée sur la coopération décentralisée. Ces trois pionnières en la matière totalisent les deux tiers des actions menées hors Hexagone par des agences françaises.

La taille d’une agence est un atout important pour la réussite d’un projet car la conduite d’activités à l’export exige des moyens. Mais les petites agences privilégient dans un premier temps la piste des partenariats de coopération décentralisée qui nécessitent peu d’investissements, notamment dans les pays émergents. Leur forte croissance économique et le développement urbain accéléré des métropoles peuvent leur valoir, ensuite, quelques commandes d’études plus rémunératrices. Une façon de récompenser les efforts initiaux menés dans le cadre de la coopération.

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