« Il nous semble que le photovoltaïque s’efface une nouvelle fois des préoccupations gouvernementales et que la filière, notamment les PME, va de nouveau pâtir d’un manque de compréhension des enjeux et des acteurs de la part des pouvoirs publics », a déclaré David Guinard, membre du bureau et trésorier de l’association des professionnels de l’électricité solaire indépendante (APESI).
Pour cette organisation, le gouvernement Ayrault suit la même voie que le précédent. « La sortie en catimini, au milieu de l’été, des appels d’offres concernant les installations photovoltaïques, se place sur la lancée de la politique des ministères Besson et Kosciusko-Morizet ». L’APESI remet en cause les procédures d’appel d’offres qui ont « pour conséquence de léser trois acteurs majeurs dans l’énergie » : les collectivités (« il est impossible à la collectivité d’anticiper les éventuelles baisses des coûts de construction ») ; les régions (« les 3/4 des projets lauréats sont situés dans les trois régions Sud ») ; et les PME (qui « sont fortement fragilisées par un système coûteux et peu adapté »).
Selon David Guinard, avec la baisse de 15 % depuis janvier du prix des panneaux, les PME sont « capables de produire de l’électricité à un prix de rachat de 14 ct € alors que les projets attribués vendront la leur entre 15 et 18 ct € (engendrant ainsi un surcoût à l’Etat de plus de 18 M¤/an pendant 20 ans) ».