Quels objectifs motivent le « forum des écoquartiers » ?
Vis-à-vis de l’extérieur, il s’agit de montrer que Strasbourg revient dans la course, en tant que ville pionnière de l’aménagement urbain. Nous pouvons retrouver le rayonnement suscité dans les années 90 dans le domaine du transport public. A l’échelle locale, nous voudrions que tous s’approprient les enjeux qui motivent l’aménagement des éco-quartiers, afin que ces derniers apparaissent clairement comme partie intégrante de la ville. Ce second objectif justifie le foisonnement d’événements, y compris au-delà des frontières de Strasbourg.
Pourquoi Strasbourg s’est-elle engagée dans la voie de l’autopromotion, que le forum contribuera à ouvrir ?
L’autopromotion contribue à l’émergence de nouvelles manières d’habiter, un des objectifs majeurs de notre politique, à côté de la diversification des formes d’habitat. Reconnaissons toutefois une limite : aujourd’hui, la nouvelle offre s’adresse surtout aux classes moyennes. Cela tient en partie aux formes juridiques, mais rien n’interdit d’imaginer qu’à l’avenir, le mouvement coopératif puisse mieux s’adapter que les Sociétés civiles immobilières à une dynamique sociale de l’autopromotion. Nous comptons sur les premières rencontres nationales de l’habitat participatif pour approfondir cette réflexion et inspirer notre prochaine consultation dédiée à l’autopromotion.
Ce premier rendez-vous strasbourgeois en appelle-t-il d’autres ?
Nous avons certainement vocation à accueillir les acteurs locaux, nationaux et européens de l’aménagement, et à confronter nos expériences et nos méthodes. Mais prenons garde aux stéréotypes : efficace à un certain moment, le concept d’éco-quartier doit s’intégrer à une réflexion sur la ville durable et désirable. Cela suppose le traitement de l’existant. L’approfondissement de cette réflexion passe par des échanges avec nos voisins européens, mais aussi avec des villes d’Europe du nord qui ont également accumulé une bonne longueur d’avance.