Perspectives écologiques chinoises

Ubifrance accueillait vendredi 2, dans ses locaux parisiens, Anne-Marie Idrac, secrétaire d'Etat au Commerce extérieur et Quan Kong, l'ambassadeur de Chine en France, pour faire le point sur les opportunités du marché chinois en matière de réduction d'intensité carbone.

Une problématique qui a du sens pour le premier émetteur de gaz à effet de serre du monde car, comme l'a rappelé

Q. Kong, «le pays est encore dans sa phase d'industrialisation». Environ 44% de la production d'acier et 60% de la production de ciment, activités fort polluantes, proviennent de Chine. Par ailleurs, l'Empire du milliard n'a pas encore passé sa transition démographique, ce qui, conjugué avec un taux d'urbanisation en forte augmentation (de 40% aujourd'hui à 49% prévu en 2015), pose des problèmes d'aménagement du territoire et d'utilisation des ressources. Pour faire face aux enjeux environnementaux, Pékin concentre ses efforts sur une politique de restructuration de l'industrie. En effet, la production d'électricité et l'industrie sont responsables de 78% des émissions du pays contre seulement 7%pour le transport.

2/3 de l' électricité produite par le charbon

Une modification progressive du mix électrique, encore largement dominé par le charbon (69%), et la substitution des procédés industriels obsolètes par des technologies vertes semblent être la voie choisie par les autorités. Pourtant, toutes les prospectives indiquent que les émissions de GES par habitant devraient encore augmenter dans les prochaines années en valeur absolue. L'Etat estime en revanche pouvoir diminuer de près de moitié (-45%) son intensité carbonique. D'autres objectifs chiffrés devraient également être rendus publics dans le cadre du XIIème plan quinquenal (2011-2016). L'économie planifiée a au moins l'avantage de créer un environnement stable. Egalement présents lors de cette rencontre, l'Agence française de développement (AFD), la direction générale du Tresor et la toute nouvelle CDC-Climat, qui financent des projets d'entreprises françaises. En Août 2009, la DGTPE a également élargi le programme de soutien financier «FASEP» aux cleantechs innovantes, mais qui ne sont pas encore économiquement viables, pour des projets pilotes. Selon les estimations du ministère des Affaires étrangères, 580 milliards de yuans (62,7 mds e), soit 15% du montant total du plan de relance chinois, auraient bénéficié de manière directe ou indirecte à des projets environnementaux.

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