Quelles sont les priorités de votre nouveau mandat ?
L'enjeu de ce mandat est de repréciser les axes stratégiques du développement du chef-lieu de la Vendée. De nombreuses études sont en cours, et certains projets sont avancés, comme la rénovation du stade, l'extension de la médiathèque, la rénovation du théâtre municipal et de la salle omnisports. Nous avons confié au bureau d'études Ouest Aménagement à Cap Urbain et KPMG une réflexion sur la ville. Notre prochaine échéance est l'arrivée du TGV en 2007 qui nous fait repenser le centre-ville, notamment les 140 ha autour de la gare. Le nouveau pôle gare de Vendée sera multimodal, avec des services tertiaires, des logements, un « Montparnasse vendéen », mais ouvert également aux investissements privés. L'autre gros projet est le contournement sud de l'agglomération. Alors que l'A87 arrivera par l'est fin 2004, son prolongement par le sud n'est pas encore acté.
Comment accompagnez-vous l'essor démographique et économique de la ville ?
Les 10 % de croissance démographique entre les deux recensements se répercutent dans tous les secteurs : 2500 demandes de logements sociaux, aucun logement vacant sur le parc social, nous avons 5500 logements potentiels et de l'espace disponible. En matière universitaire, l'IUT pourrait ouvrir un département GTR (génie télécoms et réseaux). Sur le secteur santé, nous réfléchissons à un nouvel hôpital qui pourrait regrouper les équipements structurants de Montaigu et Luçon. Mais il faudra aussi se doter d'équipements de centralité et rééquilibrer l'offre commerciale vers le sud. Avec l'ouverture en 1995 des Flâneries, on avait repris de l'avance sur le centre commercial Beaulieu à Nantes, depuis l'ouverture d'Ikéa sur Altantis (ouest de Nantes), on court après. Plusieurs nouvelles ZAC sont en cours. La principale, sur la route à deux fois deux voies de la Tranche, s'établit sur 24 ha, comme une entrée de ville.
Les territoires actuels restent-ils pertinents ?
Il faut absolument faire avancer la notion de territoire et bassin de vie. Les cantons ne correspondent plus à un territoire où les gens vivent. La mise en place de structures intercommunales qui nous prennent beaucoup de temps et sur lesquelles nous avons peu de légitimité ouvre également un débat sur les pays. Ce sont des territoires pertinents mais qui doivent être validés par le suffrage universel. On ne peut séparer les questions du mode d'élection et les éléments financiers. En Allemagne, les collectivités locales ne sont pas sous tutelles, elles ont des recettes garanties qui ne subissent pas les aléas politiques. Dans cette nouvelle étape de la décentralisation, il faut une ressource territorialisée. Je propose également une commission permanente dans les conseils municipaux qui gère les affaires courantes.
PHOTO : Jacques Auxiette : «Notre prochaine échéance est l'arrivée du TGV en 2007.»
