C'est un homme passionné par la qualité que l'assemblée générale d'Eurocer-building a choisi comme président. L'intention de cet homme de 42 ans est à la fois simple et très ambitieuse : « Promouvoir, faire évoluer les marques de qualité. Je veux continuer à développer la certification volontaire, celle qui apporte une valeur ajoutée à l'ensemble de la filière, comme par exemple la marque NF Maison individuelle. D'autre part, il faut créer des accords de reconnaissance réciproque entre les organismes certificateurs pour qu'un produit certifié dans un pays n'ait pas à repasser tous les tests de certification dans un autre pays. Cela s'est fait en janvier dernier dans la filière de la robinetterie sanitaire. »
Il y travaille quotidiennement au CSTB en tant que responsable des certifications, ainsi que du pôle « qualité et certification ». Secrétaire de la Coordination française des organismes notifiés pour la directive « produits de construction », il siège au conseil d'administration de l'Association française des organismes certificateurs (Afocert). Ce n'est pas tout ! Il est aussi membre des commissions de normalisation « qualité et management », ainsi que « certification et accréditation ». Enfin, il pratique lui-même des audits dans le domaine du bâtiment et environnement, branche construction. Omniprésent !
Des projets, bien sûr, pour cet homme qui bouge sans cesse : un forum sur la place de la certification avec Eurocer-Building se tiendra quelque part en Europe au début 2001. « Je voudrais que toutes les parties prenantes soient présentes : les entreprises, les industriels, les architectes, les représentants des utilisateurs et des pouvoirs publics. Et les organismes certificateurs non-membres : je veux partager notre expérience avec le plus grand nombre. A l'occasion, nous rénoverons notre site internet. Le nouveau cahier des charges est déjà prêt. »
Créée en 1994, Eurocer-Building est une association qui regroupe 30 organismes certificateurs de 14 pays de l'Union européenne et de l'Europe de l'Est. « Cette organisation est plus efficace que le rassemblement de coordinations nationales, représentant chacune un pays. Toutefois, il manque quelques grands pays, l'Allemagne par exemple ! » Bien qu'il ne soit intronisé qu'en septembre 2000, Patrick Nossent a déjà commencé à prendre des contacts : « J'espère avoir de nouveaux membres dès septembre. »
Et le travail au CSTB, dans tout ça ? « Je m'appuie sur une solide équipe, ce qui me permet de faire autre chose. » Ce n'est pas par hasard qu'il a pratiqué le triathlon pendant dix ans, entre 1989 et 1999 : qu'il s'agisse de sport ou de travail, il faut qu'il fasse plusieurs choses à la fois !
Un parcours hors normes
1979 : DUT Bureau d'études.
1982 : études d'ingénieur Arts et métiers en trois ans, grâce à des équivalences. En même temps, il travaille dans un bureau d'études. Il entre au laboratoire national d'essai, chargé des instruments de mesure.
1988 : en congé de formation pendant deux ans au Cesi, pour un « élargissement de compétences » en management et ressources humaines.
1990 : entre au CSTB au service ressources humaines, qu'il dirige pendant quatre ans.
1994 : devient chargé de mission qualité du CSTB. Bientôt, il prend aussi la responsabilité de la certification.