Paris : la Foncière du logement abordable sur les rails

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Le 21 mars, lors de l’assemblée générale de création de la Foncière du logement abordable (de g. à dr.) : François Dagnaud, administrateur, maire du XIXe arrondissement ; Nadya Soltani, administratrice, conseillère municipale déléguée au logement de la Ville de Saint-Ouen ; Barbara Gomes, présidente, conseillère déléguée auprès de la maire de Paris, en charge de l’encadrement des loyers, des plateformes locatives et de la protection des locataire ; Vincent Baladi, administrateur, conseiller de Paris délégué à l’attractivité économique et à la sécurité du VIIIe arrondissement et Charles-Antoine Depardon, directeur général.

Après avoir approuvé sa création fin 2024, le Conseil de Paris a voté deux délibérations début avril qui permettent à la Foncière du logement abordable (FLA), constituée sous forme de société publique locale avec la Ville de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), de démarrer son activité. Les élus parisiens ont validé un apport de 50 M€ au capital porté à 50,02 M€ (détenu à plus de 99 % par Paris) puis approuvé la signature du traité de concession de 55 ans qui détaille la feuille de route de la FLA.

Ce nouvel opérateur doit ainsi produire des logements abordables en acquérant des immeubles qu'il confiera en gestion à des bailleurs sociaux via des baux emphytéotiques d'environ 50 ans. Les biens, proposés à des loyers inférieurs d'au moins 25 % à ceux du marché libre, sont destinés aux classes moyennes « non prioritaires au logement social et confrontées à des difficultés pour se loger dans le parc privé », souligne Barbara Gomes, présidente de la FLA, conseillère déléguée auprès de la maire de Paris, chargée de la protection des locataires, de l'encadrement des loyers et des plateformes de meublés touristiques. « Il s'agit de répondre aux besoins des jeunes actifs, des familles monoparentales, des travailleurs clés… », explique l'élue.

« Affiner les profils des ménages »

Ces logements seront soumis à un plafond de ressources supérieur à celui du logement social, qui devrait être fixé prochainement. « Nous devons en amont affiner les profils des ménages en termes de revenus et de parcours résidentiels, afin de nous assurer que notre offre puisse les atteindre », poursuit Barbara Gomes. « Contrairement à celui du logement locatif intermédiaire, ce plafond ne devrait pas être uniforme sur tout Paris mais varier selon les zones Iris (îlots regroupés pour information statistique) », précise Charles-Antoine Depardon, directeur général de la FLA, ex-directeur de cabinet adjoint de Lamia El Aaraje, adjointe à l'urbanisme.

La foncière devrait finaliser sa première opération d'ici la fin de l'année. A terme, elle pourrait produire entre 350 et 400 logements abordables par an.

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