L'association départementale d'information sur le logement de Paris (Adil 75) vient de réaliser une enquête sur les difficultés de la copropriété (1). Ces dernières tiennent essentiellement aux relations conflictuelles, lors des assemblées générales, qui bloquent l'émergence des majorités nécessaires aux votes des décisions les plus importantes, aux réticences des copropriétaires à la réalisation d'interventions lourdes, ou bien encore aux impayés de charges. « Malgré tout, constate Martine Rullier, directeur général de l'Adil 75, la copropriété ne se porte pas si mal. » Pour preuve, le parc de logements parisien est relativement bien entretenu : 58 % des immeubles référencés (environ 760) ont en effet fait l'objet de travaux au cours des deux dernières années précédant l'enquête (1995-1996) (voir encadré).
Pour autant, l'Adil 75 considère que des progrès restent à faire « pour mieux organiser le budget des immeubles, notamment en clarifiant sérieusement les travaux qui doivent être programmés et en encadrant les copropriétaires en difficulté ». Sur ce dernier point, l'étude révèle que 29 % des copropriétaires parisiens ont un revenu mensuel inférieur à 8 000 francs - ils sont titulaires d'allocations diverses (invalidité, chômage, RMI) ou exercent une activité à temps partiel -, et que 51 % ont des ressources qui ne dépassent pas 12 000 francs par mois.
« Dès qu'une dépense exceptionnelle survient, ils ne peuvent plus faire face, note Martine Rullier, d'autant plus qu'ils sont le plus souvent mal informés sur les aides dont ils peuvent bénéficier. » Pour l'Adil 75, il appartient donc au syndic d'être au fait des subventions (Anah notamment), des aides à caractère social que peuvent solliciter les copropriétaires, ainsi que des possibilités d'emprunts offertes aux syndicats de copropriété en cas de travaux. (1) Cette enquête a été menée auprès de 760 copropriétaires parisiens. Pour tous renseignements, contacter l'Adil 75, tél. : 01.42.79.50.50.