Paris Débat sur les orientations budgétaires

« Une dépense globalement maîtrisée, des choix plus sélectifs, des priorités affirmées pour contenir la fiscalité dans des limites raisonnables » : telles sont les grandes orientations du budget de la ville de Paris pour 1997, soumises aux élus parisiens le 20 janvier. Le budget (d'un montant de 33,5 milliards en 1996) se caractérisera cette année par une évolution défavorable des recettes. Après une première diminution de 0,5 % en 1996, les bases de la taxe professionnelle (1) devraient stagner, voire légèrement régresser. Concernant les autres taxes, les bases devraient rester étales. Quant au produit des droits de mutation, ils devraient s'élever à 1,5 milliard alors que 1,9 milliard avait été inscrit au budget prévisionnel 1996, année où, au final, 1 milliard seulement a été encaissé.

Avec 3,7 milliards, les produits d'exploitation et du domaine devraient régresser de l'ordre de 5 %. Enfin, les concours de l'Etat devraient atteindre 5,069 milliards en diminution de 0,5 %.

Face à ces contraintes, la ville a décidé de réduire le coût du fonctionnement courant des services de 2,5 %.

Cependant, trois postes connaîtront une augmentation incompressible : les dépenses de personnel augmenteront de 2,75 % et les charges de la dette progresseront de l'ordre de 7 % (l'encours de la dette qui était de 11,5 milliards au 1er janvier 1996 serait de l'ordre de 13,3 milliards au 1er janvier 1997). Enfin, la contribution de la ville au département, d'un montant de 4,3 milliards, augmentera d'environ 14 %.

Solidarité : 7,5 milliards

Dans ce contexte, la mairie de Paris maintient quelques grandes priorités. La solidarité sera dotée de 7,5 milliards (7,2 milliards en 1996). Le logement et l'urbanisme mobiliseront 3 milliards (3,2 milliards en 1996) : les dotations disponibles au titre des subventions et des avances au logement s'élèveront à 1,2 milliard, les crédits consacrés aux opérations d'urbanisme seront maintenus à 400 millions.

Baisse des investissements

Le compte foncier sera néanmoins quelque peu réduit. De même, les équipements de proximité seront privilégiés dans les domaines scolaire et de la petite enfance. Mais globalement, le programme d'investissement sera une nouvelle fois réduit, le secteur de la voirie étant particulièrement concerné.

Quant à la hausse de la fiscalité, elle devrait, selon Jean Tibéri, « être inférieure à celle de l'an dernier qui s'élevait à 6,9 % ». Interrogé sur les propos de Jacques Dominati qui a récemment déclaré que l'UDF ne voterait pas le budget si l'augmentation des impôts était supérieure à 5 %, le maire de Paris s'est contenté d'indiquer « qu'il souhaitait qu'on aille vers cette finalité ».

(1) Le produit de la taxe professionnelle constitue plus de la moitié des recettes fiscales de la collectivité qui devraient s'élever à 13 milliards.

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