Jean Tibéri a récemment présenté le programme pluriannuel de rénovation et de remise en valeur des vingt cimetières parisiens (quatorze intra-muros et six en Petite Couronne [1]). Couvrant une superficie de 422 ha, dont 73 ha traités sous forme d'espaces verts, ils sont ceints de 25 km de murs. Plus de 100 km de voies les sillonnent. Les cimetières comptent encore plus de 200 km de réseaux divers et plus de cent-cinquante bâtiments de tous types.
De 1990 à la fin de 1998, les crédits affectés à leur remise en état représentent un montant cumulé de 230 millions.
Cet effort sera poursuivi avec un programme pluriannuel de rénovation. C'est ainsi que 10 millions de francs supplémentaires vont être inscrits au budget de 1999, ce qui portera les crédits de grosses dépenses de 8 à 18 millions.
Ce financement permettra d'effectuer toute une série de travaux : remise en état des voiries et cheminements (coût annuel : 3,2 millions) et des murs d'enceinte (coût annuel : 2,6 millions). Ces travaux sont réalisés dans le cadre de marchés à bons de commandes qui arrivent à expiration.
Une consultation va être prochainement lancée sur les mêmes bases, pour une durée d'un an, avec possibilités de reconduction pour deux périodes annuelles.
Divers travaux de protection
La ville envisage aussi la création de haies et d'espaces engazonnés avec mise en oeuvre d'un système d'arrosage dans tous les cimetières extra-muros, le remplacement des portails, la pose de grilles de protection et divers travaux de protection du patrimoine dans tous les cimetières.
Par ailleurs, les sépultures présentant un intérêt architectural, culturel ou historique, situées dans les cimetières intra-muros, et dont la construction s'échelonne entre la fin du XVIIIe siècle et le milieu du XIXe, font l'objet d'une action volontariste de restauration. Une commission d'architecture funéraire, créée en 1984 et présidée par Françoise de Panafieu, adjoint au maire de Paris chargée des parcs, des jardins et des espaces verts, suit tous les projets.
Une commission d'architecture funéraire
Depuis 1986, plus de 10 millions de francs ont été investis pour la restauration des monuments. D'abord dispersée pour répondre aux urgences, l'action de la commission d'architecture funéraire s'est peu à peu structurée avec, pour conséquence, des restaurations plus importantes dès 1989 et, à partir de 1994, la rénovation d'ensembles présentant un intérêt architectural et paysager comme les tombes de Casimir Perier, de Thiers et de l'amiral Decrès. D'autres sépultures sont en cours de restauration (Blanqui, Michelet au Père-Lachaise) et cette action devrait se poursuivre dans les années à venir.
(1) Six cimetières en Petite Couronne : Bagneux, Ivry-sur-Seine, La Chapelle, Pantin, Saint-Ouen, Thiais.
