Dun montant de 6,79 milliards d’euros, le budget primitif 2007 de la collectivité parisienne (Ville et département), adopté le 12 décembre, se caractérise par une progression de 4,4 % des dépenses de fonctionnement, à 5,33 milliards d’euros.
Les dépenses d’investissement réelles, après avoir régulièrement augmenté depuis 2002 (voir graphique), baissent de 6,5 % pour atteindre 1,496 milliard. « Mais, fait valoir l’exécutif, l’investissement reste massif : pour la quatrième année consécutive, il dépasse le milliard d’euros. » Cette diminution est essentiellement liée à la livraison des grands chantiers de voirie : tramway, espaces civilisés, Mobilien… Les crédits de paiement affectés à ce poste passent de 350, 9 millions d’euros à 258,4 millions d’euros (-26,37 %). En revanche, en fonctionnement, la dotation de la Ville au Stif (Syndicat des transports d’Ile-de-France) augmente de 37,4 % (de 227 millions à 312 millions).
Lors de la discussion budgétaire, un amendement déposé par les Verts a été adopté pour abonder de 36 millions d’euros la dotation du compte foncier consacrée aux acquisitions de logement. Elle s’élève à 136 millions au total (contre 110 millions en 2006). Pour financer les 4 000 logements sociaux prévus en 2007, 150 millions de subventions d’équipement ont été inscrits. La lutte contre l’habitat insalubre mobilise 56 millions.
Moindre recours à l’emprunt. Sur les 1,49 milliard de dépenses d’investissement, 368 millions seront consacrés aux acquisitions foncières et 686 millions aux travaux.
Ce budget se caractérise par une stabilité des taux de la fiscalité locale directe. Le total des contributions directes (1,686 milliard) affiche une légère progression ( 2,2% sur le budget Ville, 2,9 % sur le budget département). Les recettes de la fiscalité immobilière sont fixées à 750 millions contre 650 millions dans le BP 2006 en raison de la bonne tenue du marché immobilier (850 millions de recettes attendus cette année). Quant aux dotations de l’Etat (1,346 milliard), elles ne progressent que de 0,2 %. La Ville poursuit sa politique d’économies (25 millions) et de vente des « actifs inutiles » (125 millions attendus en 2007). Enfin, le budget 2007 est équilibré par un recours à l’emprunt de 672 millions (contre 934 millions dans le BP 2006).
