Pionnier des sujets de transition écologique sur un territoire allant de Nice (Alpes-Maritimes) à Montpellier (Hérault), Domene Scop s'étoffe face à l'accélération du changement climatique et la perte de biodiversité. Vingt ans après sa création à Salon-de-Provence (Bouches-du-Rhône), le bureau d'études (BET) de sept personnes (500 000 euros de CA en 2023), qui intervient en qualité d'assistant à maîtrise d'ouvrage ou au sein d'équipe de maîtrise d'œuvre, se réorganise.
A sa tête depuis 2017, Gabrielle Raynal, géographe de formation, partage depuis juin la gérance avec Sébastien Rismann, ingénieur spécialisé dans l'énergie et les fluides. Tous deux ont comme point commun d'être administrateurs de l'association EnvirobatBDM, qui prône la prise en compte du confort d'été, de l'usage et du contexte. Fil rouge de l'action de Domene Scop, ces thématiques sont appliquées sur des projets à différentes échelles opérationnelles.
Cap sur l'habitat dégradé. La réhabilitation prend désormais le pas sur le neuf. Domene Scop est ainsi associé aux architectes d'Archigem pour donner une nouvelle vie à de l'habitat dégradé dans les centres anciens de Marseille et Marignane (Bouches-du-Rhône). « Pour amener des techniques non courantes, nous avons appris à dialoguer avec les bureaux de contrôle et nous avons noué des liens avec des architectes avec lesquels nous travaillons régulièrement », déclare Gabrielle Raynal dont l'autre mantra est la démarche transversale et globale.
Pour convaincre d'utiliser la terre crue, le bois ou les isolants géosourcés, le BET s'attache les compétences d'architectes-urbanistes et d'experts techniques selon la nature de l'opération et les attentes des maîtres d'ouvrage. Pour cela, la dirigeante peut compter sur celles de son équipe. Antoine Grosjean, ingénieur en construction durable et bioclimatisme, est spécialisé dans le réemploi. Olivier Gaujard, ingénieur et ancien président de l'inter-profession bois-forêt Fibois Sud, maîtrise la construction biosourcée. Enfin, Matthias Cambreling, architecte, défend une vision « bio- régionaliste » et une gestion raisonnée de la ressource en recourant à l'agroforesterie et à d'hydrologie régénérative.