Les principaux acteurs-promoteurs de la démarche Haute Qualité Environnementale se réunissent à partir d'aujourd'hui, et ce pour deux jours, à Bordeaux.
Le monde de la construction n'échappe pas à la préoccupation environementale croissante. Eclaireur en la matière, l'Association HQE a repris depuis 1996 les travaux du Plan construction et architecture (PCA) qui ont permis de mettre au point le concept, puis la démarche de Haute qualité environnementale (HQE, aujourd'hui une marque déposée). De quoi s'agit-il? "La démarche HQE c'est la démarche d'environnement adaptée aux bâtiments", commente simplement Dominique Bidou, président de l'Association HQE. Certes, il s'agit toujours de construire en répondant aux attentes immédiates des maîtres d'ouvrage, mais aussi en préservant les intérêts des générations futures : équité sociale, préservation des ressources naturelles, efficacité économique... Autrement dit, prendre en compte non seulement une "fabrication environnementale" des constructions, mais également leur exploitation suivant ces mêmes critères, que ce soit pour des logements, des ponts, des usines, des autoroutes... "L'usage de l'ouvrage a plus de poids que sa propre réalisation. L'impact sur l'environnement est plus lourd pendant la vie d'un bâtiment que pendant sa construction ou sa démolition", ajoute Dominique Bidou qui situe le rapport à 80% de l'impact du à l'exploitation contre 20% pour la réalisation d'un bâtiment. Bien entendu, la réalisation (et particulièrement la conception) conditionne fortement la performance environnementale en matière d'exploitation. D'où cette évidence que rappelle le Président de l'Association HQE : "Il vaut mieux mettre un peu plus d'énergie (voire d'argent) dans la construction d'un bâtiment pour générer d'importantes économies d'énergie pendant l'exploitation. Mais à qualité égale, il faut bien sûr rechercher un matériau qui nécessite moins d'énergie à fabriquer". Du bon sens, rien que du bon sens...
Dominique Errard
Retrouvez la suite de ce dossier dans le numéro 5217 du Moniteur en date du 21 novembre 2003