Ouate de cellulose soufflée : une isolation performante

Pour l’isolation des combles d’un pavillon, l’entreprise Centre conseil de l’habitat, située dans les Vosges, a privilégié la ouatede cellulose à la laine de verre et de roche.

Spécialisée dans l’isolation, l’entreprise Centre conseil de l’habitat (CCH), de Thaon-les-Vosges (88), dirigée par Franck de Martini, s’est familiarisée depuis un an à la ouate de cellulose.Une diversification réussie, puisque chaque semaine, CCH réalise en moyenne deux chantiers, soit un tiers de ses marchés.

Le produit a le vent en poupe. Fait à base de papier journal recyclé et de sel de bore, la ouate de cellulose donne toute satisfaction tant en matière écologique, qu’au niveau des performances. « La ouate de cellulose est un produit sans amiante, sans plomb et sans fibres minérales, ce qui en fait un matériau véritablement tourné vers l’avenir », précise Franck de Martini, directeur du CCH. L’origine naturelle de ces produits permet un allégement de 30 % de la facture de chauffage, soit un retour sur investissement important.

Retrait de l’isolation existante

Le fait de souffler la ouate enlève toute possibilité de voir des ponts thermiques se créer, notamment entre les solives et le plafond, puisque la couche insufflée est uniforme sur toute la surface.

Le chantier débute alors par la partie la plus rébarbative, qui consiste à enlever l’isolation en place — laine de verre – cette opération étant certainement moins pénible à réaliser par temps frais qu’en plein été. Une fois le travail terminé, commence l’opération de nettoyage, laquelle est également assortie d’une autre qui voit l’ouvrier effectuer quelques petits travaux d’électricité, car il faut relever toutes les boîtes de dérivation afin que celles-ci restent accessibles, une fois le chantier terminé.Autre opération : l’isolation de la cheminée ou du conduit afin qu’aucune surchauffe ne puisse se produire. Cependant, depuis quelques années, un nouveau problème est apparu : « Avec l’apparition de spots fixés directement dans le plafond, il nous a fallu trouver une parade pour éviter tout souci. Généralement, en le recouvrant d’un pot en terre cuite, donc non-conducteur, nous évitons le contact de la ouate avec le spot », précise Franck de Martini. Ensuite, il entreprend de boucher les caissons et les combles seront prêts à recevoir la ouate.

60 sacs de 15 kg pour 120 m2

Commence alors l’étape de dispersion de la ouate. Pour cela, les ouvriers ont recours à la machine qui, une fois son bac rempli de ouate de cellulose, propulsera par un système de soufflerie celle-ci dans les combles, à l’aide d’un grand conduit dirigé en fonction des besoins. « Il nous faut une couche uniforme de 25 cm minimum, pour, qu’une fois la ouate tassée, nous obtenions une épaisseur d’au moins 20 cm, indispensable pour une isolation optimale… », informe Franck de Martini.

Pour isoler ce pavillon de 120 m², 60 sacs de 15 kg ont été nécessaires. Une opération délicate, dans la mesure où les particules volent, nécessitant donc une bonne aération des combles et un équipement adéquat.

Le temps que toutes ces poussièresse déposent, les ouvriers disposent alors au-dessus une colle liquide, qui stabilise la ouate grâce à un croutage de l’ensemble. Ainsi, la couche sera homogène et inaltérable, permettant une qualité d’’isolation constante.

Paru dans L'Entrepreneur du 01/02/09

Newsletter Week-End
Nos journalistes sélectionnent pour vous les articles essentiels de votre secteur.
Les services Le Moniteur
La solution en ligne pour bien construire !
L'expertise juridique des Éditions du Moniteur
Trouvez des fournisseurs du BTP !
Détectez vos opportunités d’affaires