Dans le secteur industriel de la ville, la restructuration et l'extension de l'ancienne manufacture de tabacs pour y loger la direction régionale des affaires culturelles s'inscrivent dans la politique d'acquisition et de revalorisation du patrimoine lancée par le ministère de la Culture (voir page suivante). Reconquête partielle, car deux des quatre corps de bâtiment ordonnés autour d'une cour centrale appartiennent à un particulier. Les questions soulevées par François Chochon portent sur la continuité fonctionnelle de cette administration et l'identité stylistique et formelle de l'extension au regard de l'ancien : comment établir des continuités de flux sans modifier ou porter atteinte à l'ordonnancement classique du lieu et à sa modénature ? Soucieux de ne pas attenter à l'ordre architectural en place, l'architecte glisse son intervention à l'arrière-plan. Tout en créant une présence à l'intérieur de la cour, il esquive ainsi la difficile question de la symétrie face au bâtiment existant. De même, il contourne la question du style : l'extension n'a pas de façade à proprement parler. Abritant une bibliothèque ouverte au public au rez-de-chaussée et la salle de réunion des services en étage, elle apparaît comme un entrelacs de dalles de béton (coulées en place) serties d'une rive en inox, et protégées à l'extérieur par une couverture d'ardoise. L'architecte parle à propos de ce bâtiment d'un « fait construit » se rapprochant davantage de l'oeuvre sculptée. L'accumulation des plateaux et le tracé sinueux de leur enveloppe de verre effacent la limite physique du volume. La liberté du propos sur le point porteur (poteaux qui portent de manière aléatoire tel ou tel plancher) et les larges porte-à-faux (jusqu'à 3 m) contredisent la massivité du béton. Les volumes se déploient sous une lumière tamisée grâce aux larges débords de béton. Elle est rehaussée par la réflexion de taches colorées en sous-face de dalles. Les porte-à-faux servent aussi de cadrage : à l'étage, ils masquent la vue de voitures en contrebas et mettent en valeur les façades existantes ou les frondaisons des arbres qui affleurent les parois vitrées. FICHE TECHNIQUEMaîtrise d'ouvrage : ministère de la Culture, DRAC de la région Centre, conducteur d'opération. Maîtrise d'oeuvre : François Chochon, architecte mandataire ; Kaan Coskun et Frédéric Poinet, architectes assistants ; Claude Decaster, architecte d'opération ; Khephren ingénierie, BET, structure ; Alto ingénierie, BET fluides ; Georges Berne, éclairage ; Robert-Jan Van Santen, consultant façade. Surface : 3 200 m2 HON pour l'ensemble dont 410 m2 pour l'extension. Coût : 200 millions de francs HT. Entreprises : SNB, gros oeuvre ; « Quatre chemins », menuiseries extérieures ; Gallier, climatisation et ventilation mécanique ; Crescitz, courants forts, courants faibles ; Bouland, menuiseries intérieures ; Briatte, parquet bois. PLAN & PHOTOS1. Plan de masse.2. La DRAC d'Orléans est implantée dans l'ancienne manufacture de tabacs réhabilitée. Pour ne pas rompre l'équilibre et l'ordonnancement de cette composition classique - quatre corps de bâtiment autour d'une cour -, l'architecte place l'extension à l'arrière-plan, dans la cour.3 et 4. L'extension-bibliothèque et salle de réunion est un entrelacs de dalles de béton coulées en place, serties d'une rive en inox et protégées par une couverture d'ardoise. Leur courbure, associée à celle des parois de verre, apparente l'édifice à une oeuvre sculptée. precision parue dans le MTPB du 02/10/98 page 33 : Dans la fiche technique il fallait lire 20 millions de francs pour le cout et non 200 millions. Ce totla se décompose en 3,8 millions pour la partie neuve et 16,2 millions pour la partie réhabilitée
Orléans/DRAC Créer une présence
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Date de réponse 13/10/2025