La nouvelle « Charte d'Athènes » 2003, présentée à Lisbonne par le Conseil européen des urbanistes (CEU), fin novembre, révise un premier texte publié en 1998. Celui-ci avançait une réflexion, sur l'urbanisme du siècle à venir, que le CEU s'était engagé à actualiser tous les cinq ans. Cette version propose une vision partagée et collective sur les villes du XXIe siècle. Elle se focalise sur les habitants, les utilisateurs de la ville et leurs besoins dans un monde en changement rapide.
La Charte propose une vision de ville cohérente, des nouveaux systèmes de gouvernance et des pistes pour un engagement des citoyens dans les processus de décision (via les nouvelles technologies de l'information et de la communication - NTIC)... Elle complète le projet de 1998 par un chapitre décrivant les engagements des urbanistes et leurs responsabilités, pour clarifier leurs compétences et affirmer leur identité. « L'aménagement stratégique du territoire et l'urbanisme sont indispensables au développement durable, compris comme l'organisation prudente de l'espace commun. Ils impliquent, sous la conduite de l'urbaniste, le travail d'équipes multidisciplinaires engageant toutes sortes de savoirs et de savoir-faire dans des processus de longue durée », annonce le CEU. Les urbanistes s'engagent à appliquer la Charte en respectant un certain nombre de valeurs.
L'urbaniste anglais Jed Griffiths, ancien président du CEU et l'un des rédacteurs de la Charte, a souligné avec vigueur combien il est essentiel que les urbanistes aillent vers les gens, leur donnent la parole pour qu'ils participent à l'élaboration des projets. « Si les urbanistes ne veulent pas aller sur le terrain, qu'ils fassent un autre métier ! »
Le CEU va publier une « Déclaration de Lisbonne » qui présentera ces débats.
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