Samedi 26 novembre, un homme de 69 ans a fait une chute de 3,50 m dans la cage d'ascenseur de son domicile des Lilas, en Seine-Saint-Denis. La piste du vandalisme est évoquée.
L'homme voulait prendre l'ascenseur pour rentrer chez lui au 18ème étage d'une tour de la rue Henri-Dunant gérée par l'Office départemental des HLM (ODHLM 93) lorsqu'il est tombé dans la fosse de l'ascenseur. Il aurait franchi la porte sans se rendre compte que la cabine ne se trouvait pas au rez-de-chaussée.
Victime d'un enfoncement de la cage thoracique, il a été hospitalisé à l'hôpital Lariboisière à Paris. "Le pronostic vital est critique", a-t-on précisé de source policière.
L'ascenseur, dont l'entretien était confié à la société Kone, "avait des soucis réguliers", selon les premiers témoignages recueillis par la police judiciaire chargée de l'enquête. "Tous les locataires se plaignaient de problèmes d'entretien". Le deuxième ascenseur de la tour était en panne depuis le 11 novembre, selon la police.
La panne de l'ascenseur pourrait être liée à la présence de jeunes dans le hall peu avant l'accident. "Des locataires sont descendus deux heures avant l'accident pour promener leur chien. Ils ont croisé des jeunes dans le hall. Quand ils sont revenus l'ascenseur ne fonctionnait plus et les jeunes s'étaient dispersés", a expliqué un enquêteur, soulignant toutefois qu'il n'y avait pas de lien établi entre les deux événements.
Contacté par l'AFP, le maire des Lilas, Daniel Guiraud (PS), qui s'est rendu sur place dans la nuit, a évoqué la piste du vandalisme: "Je ne tire pas de lien de cause à effet, mais il y avait des mineurs rassemblés près des ascenseurs en début de soirée. Or, certains jeunes ont pour jeu stupide et criminel de casser des ascenseurs depuis deux ans dans plusieurs tours de la ville".
Il a remarqué qu'il y avait par ailleurs une "forte utilisation des deux ascenseurs", très sollicités dans une tour de 18 étages comptant à chaque niveau six appartements.
Bertrand Kern, président de l'ODHLM 93 et maire de Pantin (PS), a souligné que "le vandalisme dans les cités HLM se concentrait actuellement sur les ascenseurs", et qu'il devenait de plus en plus difficile de trouver des ascensoristes prêts à intervenir dans les cités.
