Comment est née votre démarche en direction des PME ?
Sabine Lechable Girardot : Notre maire a voulu, il y a cinq ou six ans, rendre les consultations de la commune accessibles à tous, et notamment aux petites entités locales – artisans, PME et PMI. L’idée était aussi de ne plus considérer les marchés publics comme un acte à 90 % juridique, mais bien plus comme un acte économique.
S.L.G. : Nous avons décidé de ne garder dans nos pièces de marchés que ce qui est nécessaire, et compréhensible par tous. Nos marchés ont considérablement maigri ! Ainsi les règlements de consultation sont limités à une ou deux pages, contre sept ou huit auparavant. Les dossiers de consultation (acte d’engagement et cahier des charges) comptent désormais au maximum une dizaine de pages. Nous renvoyons vers le CCAG correspondant, et ne laissons dans les dossiers que les clauses auxquelles nous tenons particulièrement, concernant les délais notamment [voir exemples de documents à télécharger ci-dessous]. Les premiers temps d’ailleurs, cela nous a valu quelques coups de fils de prestataires habituels qui pensaient que le téléchargement était incomplet et qu’il leur manquait des pages !
Nos consultations sont publiées sur la plateforme bretonne e-Megalis. Au début, nous doublions cela d’un mail d’alerte aux entreprises potentiellement intéressées, mais maintenant plus besoin, le pli est pris. Nous recevons même de plus en plus d’offres par voie dématérialisée, ce fut le cas pour cinq candidats sur six pour notre dernier marché de voirie par exemple. Nous venons aussi de passer notre premier marché estampillé MPS (Marché public simplifié) et comptons le systématiser.
S.L.G. : Nous avons de plus en plus de réponses à nos consultations, ce qui nous permet de varier les cocontractants retenus. Des toutes petites structures, autrefois rebutées, sont venues à la commande publique. Nous les avons accompagnées, leur envoyant quand nécessaire les formulaires à remplir pour les guider… Nous allons à présent les inciter à passer rapidement à la facture électronique, car les grosses entreprises devront s’y mettre en 2017 et nous préférons ne va avoir à gérer des systèmes trop différents trop longtemps.