Vous organisez le 17 juin à Nantes le colloque « Terres (à) ménager » sur les questions foncières (1). Pourquoi ce sujet ?
En Loire-Atlantique, où nous accueillons chaque année 17 000 nouveaux habitants, nous avons artificialisé deux fois plus de foncier ces soixante-dix dernières années que depuis le début de l'humanité. Nous avons réussi à diviser cette progression par deux depuis 2010, mais ce n'est pas suffisant et nous nous sommes fixé l'objectif de « zéro artificialisation nette ». Nous devons encore réduire le gaspillage, mais aussi encourager la reconversion des espaces laissés en friche.
En quoi le département est-il une échelle pertinente pour répondre à cet enjeu de l'artificialisation des sols ?
A la grande différence du réchauffement climatique où chacun se renvoie les responsabilités, les collectivités locales, et principalement les maires, sont en première ligne.
Le département permet à la fois une vision globale et locale grâce sa relation avec les communes et les intercommunalités.
Quels sont vos moyens d'action ?
Nous pouvons agir à travers nos compétences : les routes par exemple, mais aussi les espaces naturels sensibles ou les zones de protection d'espaces agricoles. Nous donnons également notre avis sur les Scot et les PLU ; nous avons les moyens financiers d'accompagner les politiques publiques et de mettre en place des outils comme l'agence foncière, notre établissement public foncier local. En tant qu'animateur du territoire, nous impulsons les politiques, par exemple avec ce colloque.