Avec une décentralisation renforcée en province et une recentralisation à marche forcée pour le Grand Paris, l'Etat n'applique pas le principe d'égalité républicaine et démocratique qui doit prévaloir !
Les Conseillers Généraux des Hauts de Seine bénéficient-t-ils d'un statut dérogatoire par rapport aux autres élus franciliens ? Alors que l'Etat écarte sans concertation les élus locaux de la Société du Grand Paris et les dessaisit du droit de préemption et des droits du sol, il est prêt à concéder la présidence de l'EPAD, premier quartier d'affaire francilien, à un simple Conseiller Général des Hauts de Seine avec - pour l'occasion - une abstention sur mesure des administrateurs de l'Etat !
Cette politique est profondément injuste et indéfendable pour une République démocratique comme la France. Ce sont deux poids, deux mesures que les citoyens ne peuvent accepter !
Avec une décentralisation renforcée en province avec la création des Conseillers territoriaux et le statut de métropoles - excluant le Grand Paris alors que c'est la première métropole de France - et une recentralisation à marche forcée pour le Grand Paris, le SDRIF et le STIF, l'Etat n'applique pas le principe d'égalité républicaine et démocratique qui doit prévaloir ! Les franciliens n'accepteront pas une République découpée sur mesure selon des intérêts partisans et opaques.
La perte totale d'ambition et de repères du projet du Grand Paris, dénoncée à juste raison par l'architecte Jean Nouvel, marque une occasion manquée de faire de Paris une métropole moderne, démocratique et dynamique tournée vers l'avenir. Le projet d'en faire la première métropole post-Kyoto tourne plutôt à la farce post-décentralisation avec le retour d'une gouvernance étatique digne de Napoléon III.
L'Association Grand Paris demande un équilibre démocratique et un nouveau souffle décentralisateur pour permettre à la métropole parisienne d'entrer de plein pied dans le XXIe siècle.