Nantes : collaboration fructueuse entre deux aménageurs

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Les deux volumes entourant le hall d’entrée seront constitués d’un squelette mixte bois-béton et coiffés d’attiques en structure bois.

L'histoire de l'immeuble Gina, dont le terrassement vient de démarrer, est d'abord celle d'une coopération entre deux des structures d'aménagement de la métropole nantaise (Loire-Atlantique). A l'origine, la Samoa, aménageur de l'île de Nantes et développeur économique, souhaitait disposer d'une offre de petites surfaces locatives tertiaires à des prix abordables dans le nouveau quartier République, notamment pour des entreprises innovantes du monde de la santé en lien avec le futur CHU. Pour cela, elle s'est rapprochée en 2019 de Loire Océan Développement (LOD), société d'économie mixte métropolitaine qui venait de mettre sur pied la foncière Novapole, une société de portage immobilier.

Expérience concluante. « C'est la première fois que nous travaillons avec un autre aménageur, explique Florent Turck, directeur opérationnel de LOD. Le montage est le suivant : LOD construit, Novapole investit et restera propriétaire. Les économies d'échelle ainsi réalisées vont nous permettre de louer un tiers de l'immeuble à un prix environ 30 % plus bas que le marché. » Pour la Samoa, qui avait réalisé une opération similaire avec l'opérateur privé Quartus pour la transformation des anciennes halles Alstom, l'expérience est concluante. « Collaborer entre professionnels d'une même famille de métiers permet de travailler en confiance », témoigne David Polinière, responsable du pôle développement urbain.

Avec une conception menée pendant la crise du Covid et des consultations pendant la guerre en Ukraine, sortir ce projet tertiaire de 5 500 m2 (niveau E3C1 et biosourcé niveau 1) n'a pas été un long fleuve tranquille. « Nous avons mis un an et trois séquences de consultation avant de trouver les entreprises. In fine, nous sommes arrivés à des prix supérieurs de 10 à 15 % par rapport aux estimations, mais les architectes de l'agence Béal & Blanckaert ont réalisé un gros travail pour ne pas dénaturer le projet », raconte Florent Turck, qui précise que le coût travaux devrait s'établir à environ 12 millions d'euros HT.

Le confort d'usage, qui a dicté la conception, se traduit par exemple par des bureaux bénéficiant de double hauteur ou des terrasses accessibles à chaque niveau. Petite originalité technique : afin de renforcer l'inertie du bâtiment et éviter la climatisation, une dalle thermique active permettra à la fois de se raccorder au réseau de chaleur urbain et d'injecter de l'eau pour le refroidir.

« Le bon matériau au bon endroit ». Le chantier devrait durer deux ans pour une livraison attendue au second trimestre 2025. Sur un parking en sous-sol (42 places pour l'ensemble de l'îlot), l'immeuble, qui sera recouvert d'une façade en terre cuite, illustre bien l'adage du « bon matériau au bon endroit » avec un socle en béton, les deux grands volumes - entourant un hall d'entrée par lequel on pénètre grâce à une cour - constitués d'un squelette mixte bois-béton et les attiques en structure bois. Enfin, en toiture, des panneaux solaires intégrés s'inscriront dans la boucle d'autoconsommation solaire collective réalisée à l'échelle du quartier par Legendre Energie avec Enercoop.

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