Pinguely-Haulotte estime détenir entre 11 % et 12 % du marché européen de nacelles automotrices et vise les 20 % « le plus vite possible », explique son P-DG Pierre Saubot, actionnaire majoritaire à hauteur de 74 %. En France, le fabricant basé à l'Horme (Loire) et à Chambéry (Savoie) pense détenir 47 % du marché pour une activité « démarrée dans les années 1980 ». Pour se donner les moyens de sa politique, l'industriel envisage deux options : l'ouverture du capital à un partenaire extérieur ou la cotation en bourse. « Les deux options sont à l'étude avec de plus fortes probabilités pour la deuxième », explique Pierre Saubot.
Les deux tiers des ventes pour les loueurs
La société compte réaliser en 1997, 300 millions de francs de chiffre d'affaires (266 millions en 1996) et 15 millions de bénéfices avant impôts (3 millions de pertes en 1996). Elle termine une évolution qui l'a conduite à arrêter ses fabrications de grues mobiles, d'engins de terrassements et de véhicules lourds de dépannage civils et militaires. Son dernier contrat avec l'armée se termine à la fin de l'année.
Le fabricant s'estime très peu dépendant de la conjoncture de la construction, ses principaux clients étant principalement des loueurs de matériels comme Lev (groupe Fraikin), Loxam, Laho Equipements ou Kiloutou. « Ils représentent 2/3 des ventes, » explique Pierre Saubot, « le reste étant constitué de ventes directes. » Le marché européen progresse de 20 % chaque année avec « 7500 à 8000 machines vendues l'an dernier », selon l'industriel. « Il se vend 50 000 machines sur la marché nord américain dont le potentiel d'activité est comparable à l'Europe. » En parallèle de ce marché, la société vient de prendre 25 % du capital de Telescopelle qui va fabriquer des engins de terrassement dans une ancienne usine de Case Poclain à Vierzon (Cher).
