Le musée concerne pour l’essentiel la réhabilitation de l’usine Boulart, mais comporte aussi une extension de près de 2 500 m2 qui renouvelle l’image des bâtiments existants et signale l’entrée de l’institution. Marquant l’angle de la rue Sambor et du quai du Commerce, trois volumes se déploient en Z et présentent une façade contemporaine sur le canal. L’aile sud se projette de dix-sept mètres en porte à faux et semble s’approcher de l’eau par delà la nouvelle placette. Elle offre d’ailleurs en proue une fenêtre monumentale qui pointe vers le centre ville. Mais elle présente aussi une façade en pans de verre qui subit une inflexion au centre de l’élévation. A cette forme convexe répond le volume concave qui marque la longue façade vitrée de l’aile principale de l’extension. Réalisée en double peau vitrée, cette enveloppe dispense la lumière matinale dans la galerie d’exposition. Mais afin de limiter le rayonnement solaire, les éléments de verre reçoivent une sérigraphie. Le motif reproduit le dessin d’une carte Jacquard d’un métier à tisser Leavers. Il ne subit pas une trop grande déformation, même à l’endroit du cintrage le plus marqué. Le bombage des vitrages a été réalisé sur des gabarits en acier présentant une double courbure. Le verre a dû être recuit à 600 °C pendant huit heures pour épouser la forme définie par les architectes. Les panneaux vitrés sont recoupés en module de 160 cm de côté. L’entreprise Viry les a mis en œuvre avec une précision remarquable afin de régler les peaux intérieures et extérieures sur une seule ossature métallique en PRS (profilés reconstituée soudés). Des plats inox servent de couvre joint alors que les pattes de fixation ne sont perceptibles à l’extérieur que par les petites platines carrées. L’entre deux de la double peau est ventilé mécaniquement, l’air pulsé peut alors tempérer le choc thermique. Cet espace a aussi été dimensionné pour être facilement visitable pour la maintenance.




