Mulhouse Le plan local d’urbanisme ouvre le débat des municipales

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A quelques semaines des élections municipales, la ville de Mulhouse a approuvé, le 20 janvier, son plan local d’urbanisme (PLU). La concomitance des deux événements a déterminé le choix de la grande ville du sud de l’Alsace comme lieu de débat sur les projets urbains, ce 25 janvier à La Fonderie, à l’initiative conjointe du « Moniteur » et de l’ordre des architectes.

Quatre personnalités politiques mulhousiennes participent à ce débat aux noms du Mouvement démocrate, de l’alliance Gauche moderne/Union pour un mouvement populaire (majorité sortante), du Parti socialiste et des Verts. Elles livrent leur vision urbaine au « Moniteur ».

A la fois maître d’œuvre et maître d’ouvrage du PLU, le service municipal d’urbanisme a cherché à coproduire le document avec les habitants. Désignés par 500 conseillers des 16 quartiers, une cinquantaine de citoyens ont exprimé leur demande dans deux ateliers d’urbanisme. L’agence et le service d’urbanisme leur ont proposé une initiation à leur discipline, dans une « université citoyenne ». Les élus se sont interdit toute participation à ce processus, à l’issue duquel les rédacteurs du PLU ont infléchi leur copie dans quatre domaines : la place de l’eau et du végétal dans la ville, le renforcement des transports doux et la qualité du bâti.

Accompagnée par un cahier de recommandations architecturales rédigé avec Jean-Christophe Brua et Didier Jean, la réponse à cette demande d’écologie urbaine passe par quelques règles contraignantes ou innovantes : tout promoteur immobilier qui construit plus de 300 m2 d’habitation doit désormais prévoir un stationnement vélo. A l’inverse, aucune obligation de stationnement automobile ne s’impose plus aux implantations tertiaires desservies par le tramway. Plutôt que l’énonciation de contraintes architecturales rigides annexées au PLU, la ville a préféré jouer la pédagogie et se contenter de quelques règles simples. Ainsi, la hauteur d’un bâtiment se définit uniquement par celle de son faîtage.

Enrichir la ville. L’accent mis sur le cadre de vie se conjugue avec une priorité au développement économique, dans une ville dont les responsables évaluent à plus de 40 % la part cumulée du logement social de fait et des HLM, sur le total des habitations.

Pour ramener l’envie chez les classes moyennes d’habiter et de consommer à Mulhouse, une étude complémentaire au PLU, sous maîtrise d’ouvrage conjointe de la ville et de la chambre de commerce et d’industrie, porte sur l’élargissement du centre-ville. Chargée de ce travail, l’équipe alsacienne composée de Quartiers, Urbitat (architectes urbanistes) et Complementerre (paysagiste) travaille sur un périmètre délimité par La Filature, la gare et la place du marché.

Une autre étude complémentaire au PLU, confiée à Est Infra ingénierie et Madinfor, identifie le potentiel de développement du « croissant Ouest », entre la Gare du Nord et le quartier Lavoisier (voir carte). Largement couvertes par des friches, ces zones connaîtront un renforcement de leur spécialisation économique. Pour casser l’image d’une capitale régionale de la pauvreté qui colle à Mulhouse, l’équipe municipale sortante se trouve confrontée au déficit de solidarité intercommunale. Quels qu’ils soient, les élus de mars 2008 se battront pour renverser la tendance.

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