En phase d’instruction du permis de construire et de modification de plan d’occupation des sols à partir d’avril à l’entrée ouest de Mulhouse, l’opération Trident consacre la montée en puissance du groupe Claude Kesser Développement . Né en janvier 2000, il réalisera la future entrée ouest de l’agglomération en tant que promoteur et comme entreprise générale.
Route des vacances.
Pour isoler la gestion de ce chantier de 50 millions d’euros, le créateur du groupe crée une nouvelle entité: Claude Kesser Grands Projets. «Je m’intéresse à ce site depuis de nombreuses années», rappelle l’ancien directeur de l’activité Bâtiment de Bouygues en Alsace. «Identifié par les Mulhousiens comme le départ de la route des vacances, le terrain fonctionne comme un barycentre où convergent l’habitat, l’activité et les services. Ces derniers sont restés les parents pauvres, dans le développement très rapide de la zone franche urbaine des Collines», ajoute Claude Kesser. Son analyse structure le programme: les activités médicales, hôtelières et de services aux entreprises se répartiront dans les trois tours de huit étages, au-dessus d’un socle associant des prestataires plus généralistes de type banque, pressing, fleuriste, petit entretien mécanique ou agent de voyage. Cette évolution n’a entamé ni la motivation du chef d’entreprise, ni celle du concepteur: architecte-conseil de la Société d’équipement de la région mulhousienne pour l’aménagement du parc des Collines, Christian Plisson rêve lui aussi, depuis de nombreuses années, aux mises en scène possibles de la nouvelle entrée de ville.
Au-delà de l’analyse objective qui fonde son «projet fou», l’entrepreneur s’appuie sur un soutien politique de taille: «Dès que je lui ai présenté le projet, le maire m’a dit de foncer.» La concertation orchestrée par la ville l’a certes contraint à réduire les trois tours sous le seuil des immeubles de grande hauteur (28 m).
L’effet zone franche.
L’effet zone franche rassure les financeurs de Trident: «Les banques nous soutiennent d’autant plus facilement que nous n’engageons le projet qu’à partir d’un seuil de pré-commercialisation supérieur à 50 %», précise Claude Kesser. L’entrepreneur espère lancer les appels d’offres cet été, en vue d’un démarrage des travaux à la fin 2005.