Mulhouse Jo Spiegel explique l’intercommunalité aux architectes

Réservé aux abonnés
Image d'illustration de l'article
CARTE - MN5314_Mulhouse.eps

«Le territoire organisé doit coïncider avec le territoire vécu. » Président de la communauté de l’agglomération de Mulhouse Sud Alsace (Camsa), Jo Spiegel répétera cette conviction ce 1er octobre devant l’atelier stratégique du syndicat mixte pour le schéma de cohérence territoriale de la région mulhousienne. Carte à l’appui (voir ci-contre), il a développé ce thème le 15 septembre à Wittenheim, devant les architectes alsaciens invités par leur conseil de l’ordre et par «Le Moniteur», dans le cadre du cycle de petits-déjeuners associant cette profession aux élus représentant la maîtrise d’ouvrage publique alsacienne. Un chiffre choc étaye la démonstration : « 3,5 millions d’euros de dotation d’Etat échappent chaque année au pays de Mulhouse, en raison de l’absence d’intercommunalité intégrée », martèle Jo Spiegel.

Logement : un verrouà débloquer. Malgré l’objectif de produire 5 500 logements d’ici à 2010 dans le cadre du programme local de l’habitat, dont la Camsa annonce la révision pour la fin 2005, ce dossier illustre jusqu’à la caricature le décalage entre le périmètre de la structure intercommunale et celui du bassin de vie. « Certaines communes chanceuses semblent se satisfaire d’une taxe professionnelle avantageuse et laissent la ville centre s’occuper des logements sociaux. » Le président Spiegel espère pouvoir s’appuyer sur le Scot pour débloquer ce verrou, sans empiéter sur les compétences communales, comme l’explique Mélanie Florent, chargée de mission communautaire : « Les communes maîtrisent l’opportunité des opérations, tandis que la Camsa se concentre sur le locatif social, en complémentarité de ses compétences dans les domaines de l’emploi et des personnes âgées. » Les architectes entendent profiter de la dynamique intercommunale pour inciter les élus à « sortir du formatage standard », selon Jean-Mathieu Collard, président de l’ordre régional.

Les vertus du dialogue direct. Pour donner corps à une ambition qui anticipe parfois sur l’évolution de l’opinion publique, Jo Spiegel compte « s’appuyer sur les experts qui, aux côtés des élus et des citoyens, peuvent transformer une idée en projet ». Dans tous les cas, la collectivité veillera à ce que ce processus passe par le respect des critères du développement durable. Sensible à l’enthousiasme du président de la Camsa, Jean-Mathieu Collard a insisté sur les vertus du dialogue direct : « Les intermédiaires administratifs et l’excès de détails techniques, en phase de programmation, risquent de déliter la relation avec la maîtrise d’ouvrage et de stériliser l’innovation. » Christian Nazon, directeur général adjoint chargé des finances et de la propreté urbaine, a tenté de le rassurer : « Il n’y aura pas de recours systématique aux sociétés d’économie mixte. » En phase de concours (voir en pages projet), le centre technique communautaire de Richwiller et son annexe de Didenheim illustrent cette affirmation.

Image d'illustration de l'article
PHOTO - est spiegel.eps PHOTO - est spiegel.eps
Newsletter Week-End
Nos journalistes sélectionnent pour vous les articles essentiels de votre secteur.
Les services Le Moniteur
La solution en ligne pour bien construire !
L'expertise juridique des Éditions du Moniteur
Trouvez des fournisseurs du BTP !
Détectez vos opportunités d’affaires