C'est un entrepreneur rhônalpin qui vient de succéder à Patrick Clouzeau à la présidence du Groupement national des entreprises de restauration de monuments historiques au sein de l'Union nationale de la maçonnerie (UNM). Jean-Pierre Barberot (photo), 56 ans, titulaire d'un BTS de l'école du BTP de Vincennes, diplômé de gestion, vice-président de la fédération du BTP de l'Ain, a été formé sur les chantiers par les anciens compagnons de l'entreprise où il a succédé à son père en 1982. L'entreprise familiale, qui emploie cinquante-deux personnes, est spécialisée en maçonnerie, taille de pierre et couverture (lauze). La PME compte à son actif plus de six cents monuments, dont bon nombre sont prestigieux, restaurés en Rhône-Alpes, en Bourgogne et en Franche-Comté.
Jean-Pierre Barberot est bien décidé à poursuivre le combat engagé par son prédécesseur pour un retour à la loi quinquennale de programme de 1994-1998, mise à mal dans le cadre de l'exécution du budget 1997 (« Le Moniteur » du 28 mars, p.42). Cette loi-programme représentait un montant global de 7,8 milliards de francs. Or, le ministère des Finances a décidé de l'étaler sur une année supplémentaire, ce qui équivaut à une amputation de crédits annuels de l'ordre de 30 %.
Jean-Pierre Barberot fera donc en sorte « que la ligne de crédits de 1,7 milliard de francs soit rétablie dans le projet de budget 1998. Sans quoi la profession verrait son activité se réduire à nouveau de 20 à 25 % et les effectifs des entreprises hautement qualifiées » monuments historiques « et de celles qui gravitent autour fondre de quelque 3 000 salariés ».
LES CHIFFRES CLES
Un marché de plus de 4 milliards.
Entre 400 et 500 entreprises, dont 160 agréées OPQCB, membres du groupement national qui emploient 6 000 compagnons.
PHOTO : Jean-Pierre Barberot. Une augmentation de crédits de 30%