Maire de Montreuil, Dominique Voynet vient de présenter à Jean-Paul Huchon, président du conseil régional, son projet d'écoquartier. Ce projet passera courant octobre devant le jury de l'appel à projet régional des « Nouveaux quartiers urbains ».
Dominique Voynet a souligné que cet écoquartier « s'inscrit dans la durée » et « revêt une ambition écologiste et sociale ». Il va transformer radicalement le Haut Montreuil, enclavé. Il s'agit d'équilibrer le Haut et le Bas Montreuil (desservi actuellement par le métro), et de construire la ville durable sur la ville existante.
Un quartier de 160 ha
Ce futur écoquartier va s'étendre sur 160 ha, divisés en quatre ou cinq ZAC. Il sera situé sur l'emplacement de l'autoroute urbaine de Montreuil (l'A186), autour du site classé des Murs à pêches, à moins de trois kilomètres de Paris, en profitant de l'arrivée du tramway T1 (la mise en service est annoncée pour 2015) et du prolongement de la ligne de métro n° 11. Il est prévu de construire 3 000 logements (40 % de sociaux) dont la moitié doit être mise en chantier en 2013 et d'aménager 250 000 m2 d'activités avec un projet de campus universitaire.
Les constructions répondront au label bâtiment basse consommation (BBC) qui n'utilisent pas plus de 65 kWh/m2.an. L'A186, démolie, sera remplacée par une avenue accueillant le tramway.
Au total, l'écoquartier pourrait se constituer en dix à quinze ans pour un investissement estimé à deux milliards d'euros. Il est prévu 250 millions d'euros pour les espaces publics. Lors de l'appel à projets régional, Montreuil va demander à la région 4 millions pour les premières acquisitions foncières. « Mais nous avons d'ores et déjà une bonne maîtrise du foncier », conclut Dominique Voynet.
